Des enquêtes menées par la 3e brigade d'assaut ukrainienne montreraient que des soldats russes ordonnent à leurs camarades sur le front d'abattre et de torturer des civils. Les forces armées ukrainiennes affirment en avoir découvert la preuve sur le téléphone d'un soldat russe.
Des vidéos y auraient été trouvées, sur lesquelles un soldat du nom de «Rudik» donne l'ordre suivant: «Celui qui m'entend, c'est un ordre: videz les habitants, videz-les.» Selon le «Kyiv Post», «les vider» signifie les abattre. Dans un autre message radio, on entendrait un autre soldat exiger de tirer «sur toutes les voitures civiles», d'attacher «la population locale» et de la jeter «dans la cave».
Les images proviendraient d'une avancée des troupes russes près de Newske, à l'est de l'Ukraine. De plus, il ressortirait des enregistrements que la prise de Newske a été annoncée, avant qu'elle ne soit effective.
Preuve de crimes de guerre
Le donneur d'ordre ne serait pas un inconnu, comme le rapporte également le «Kyiv Post». Il aurait été jugé pour plusieurs crimes. Sa famille n'aurait toutefois plus de nouvelles de lui depuis plusieurs mois. L'unité où il était stationné aurait par ailleurs disparu depuis octobre 2024.
Si l'on en croit la brigade ukrainienne, le matériel recueilli pourrait servir de preuve de crimes de guerre commis par les forces armées russes sur un sol étranger. Pas plus tard qu'en novembre dernier, le parquet ukrainien a signalé que les forces russes avaient à nouveau violé le droit international humanitaire en tuant deux civils et en blessant un autre habitant à Toretsk, dans la région de Donetsk. «Les occupants ont délibérément ouvert le feu sur eux, tuant sur le coup deux femmes des environs. Un homme qui se trouvait à proximité a été blessé à l'épaule et à la clavicule», indiquait le rapport du procureur.
L'ONU a déjà porté à plusieurs reprises de graves accusations de crimes de guerre contre la Russie. Il s'agit notamment de tortures, d'homicides volontaires, de violences sexuelles et d'enlèvements d'enfants.