Terrorisme et guerre illégale
Des réfugiés ukrainiens attaquent en justice le groupe Wagner

Des Ukrainiens ayant fui leur pays pour le Royaume-Uni se disent avoir été victimes du groupe paramilitaire russe Wagner. Ils vont lancer une action en justice contre l'organisation, réputée proche du régime de Moscou a annoncé un des avocats des réfugiés.
Publié: 01.11.2022 à 19:04 heures
Le groupe Wagner est présent en Crimée depuis 2014, mais également sur le continent africain.

Cette action «au nom de courageuses victimes ukrainiennes» contre le groupe Wagner et son chef Evguéni Prigojine «sera portée devant la Haute Cour de Londres». Elle vise à demander des réparations financières, a affirmé Jason McCue, du cabinet d'avocat McCue Jury and Partners, lors d'une audition devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Communes britannique.

«C'est la première fois dans le monde que Wagner et leurs semblables sont poursuivis en justice par des victimes pour terrorisme, utilisation d'armes de guerre et pour la guerre illégale du président russe Vladimir Poutine», a-t-il ajouté.

«Un moment historique»

«C'est un moment historique, mais d'autres actions débuteront bientôt aux Etats-Unis et au Royaume-Uni», a-t-il précisé. Le groupe Wagner est suspecté depuis des années par les Occidentaux d'exécuter les basses œuvres du Kremlin sur différents théâtres d'opération, ce que Moscou a toujours démenti.

Mais Evguéni Prigojine, un homme d'affaires proche du Kremlin, a reconnu fin septembre avoir fondé Wagner en 2014, qualifiant l'organisation de «pilier» de la défense des intérêts russes.

Proche des séparatistes prorusses

Sa présence en Ukraine remonte à 2014, quand ses hommes sont signalés aux côtés des séparatistes prorusses de l'est du pays. D'abord peu présents au début de l'invasion russe du pays en février 2022, les mercenaires de Wagner sont, selon les experts, devenus désormais des auxiliaires indispensables pour l'armée russe, qui a subi d'importantes défaites ces dernières semaines.

Ses mercenaires, dont la présence a été documentée depuis plus de huit ans en Syrie en soutien du régime Assad, et en Libye, sont aussi actuellement présents en Centrafrique et au Mali. Ils sont régulièrement accusés d'exactions contre les populations civiles.

(AFP)


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