Aujourd'hui, quelques 300'000 Russes ont déjà été enrôlés pour la guerre en Ukraine et, selon le ministre de la Défense Sergei Schoigu, 82'000 hommes sont déjà sur le front.
Il y a donc suffisamment de soldats. Mais il y aurait, aussi, de graves problèmes au niveau de l'équipement, de la nourriture et des armes du côté russe. La situation serait si grave que les soldats doivent, si l'on en croit les services secrets ukrainiens, s'occuper eux-mêmes de trouver leur matériel de guerre. Cela implique aussi qu'ils doivent veiller à ne pas se le faire voler.
«Emporte ton propre appareil d'imagerie thermique», conseille un soldat déjà mobilisé sur le front à un autre, lors d'une conversation téléphonique interceptée par les services secrets ukrainiens. «Si tu en as la possibilité, procure-toi-en un. Il te sera utile dans l'obscurité».
Cet équipement qui permet d'avancer dans le noir serait un bien relativement rare au sein des troupes russes. Il est donc très recherché. Celui qui en possède un devrait veiller à ne pas se le faire piquer sur place.
D'horribles conditions
Les rapports parvenant à la presse occidentale sur les conditions de vie difficiles des soldats russes de bas rang sont récurrents. Il y a un mois déjà, des Russes se plaignaient du fait que les réservistes devaient acheter eux-mêmes leur équipement, alors que les uniformes militaires, les sacs de couchage et les bottes étaient déjà en rupture de stock depuis des mois.
D'autres appels téléphoniques de Russes, apparemment interceptés par les Ukrainiens, indiqueraient que de nombreux soldats n'ont désormais même plus ni pain ni eau.
Vu d'Europe, on a souvent l'impression que le Kremlin s'est trompé dans ses calculs, pour ce qui est des ressources militaires. Et ce sont des soldats à peine formés, pour beaucoup très jeunes, qui en paient probablement le prix sur le front.
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