«Les tensions des derniers jours entre la Serbie et le Kosovo mettent en danger le processus de Berlin», a déclaré Mme Baerbock à l'ouverture d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays des Balkans occidentaux avec leurs homologues des pays de l'Union européenne participant au processus.
Cette initiative, lancée en 2014 par l'ex-chancelière allemande Angela Merkel, vise à promouvoir le dialogue politique, les coopérations et la réconciliation entre les six pays des Balkans occidentaux. Outre les pays de la région, neuf Etats membres de l'Union européenne en sont partie prenante (Autriche, Bulgarie, Croatie, France, Allemagne, Grèce, Italie, Slovénie et Pologne) ainsi que le Royaume-Uni.
Les tensions sont extrêmement vives entre le Kosovo et la Serbie depuis la mort, le 24 septembre, d'un policier kosovar tué dans une embuscade. Il aurait été abattu par un commando paramilitaire composé de Serbes du Kosovo.
Tous candidats
La police kosovare a alors lancé une opération contre ce groupe, qui s'était retranché dans un monastère de l'Eglise orthodoxe serbe. Trois de ses membres, tous des Serbes du Kosovo, ont été tués, trois arrêtés, et les autres ont fui. Ces 24 heures ont généré les tensions les plus fortes depuis des années entre la Serbie et le Kosovo.
«Nous devons étouffer les incendies qui couvent, et ils sont nombreux, les sources de conflits, qu'elles soient petites ou grandes, dans la région», a déclaré Mme Baerbock, en invitant la Serbie à «soutenir l'enquête sur l'attaque» du 24 septembre.
Vendredi à Tirana, le ministre serbe des Affaires étrangères n'a pas posé avec ses homologues pour la traditionnelle photo de famille.
L'Albanie, la Bosnie, le Kosovo, la Macédoine du Nord, le Monténégro et la Serbie sont tous candidats à l'adhésion à l'Union européenne.