Tempête Trami
Le bilan dépasse les 100 morts aux Philippines

La tempête Trami a ravagé l'île de Luzon, déplaçant près d'un demi-million d'habitants. Le président Ferdinand Marcos appelle à des solutions face aux inondations catastrophiques.
Publié: 26.10.2024 à 15:30 heures
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Dernière mise à jour: 27.10.2024 à 08:03 heures
Au moins 36 personnes sont toujours portées disparues suite au passage de la tempête Trami aux Philippines.
Photo: keystone-sda.ch
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AFP Agence France-Presse

Le bilan s'est alourdi samedi à au moins 100 morts aux Philippines, après le passage de la tempête tropicale Trami, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres locaux officiels. Les secouristes tentant dimanche de retrouver plus de 30 personnes portées disparues à la suite des inondations provoquées par les crues torrentielles.

Un précédent bilan faisait état de 97 morts

Trami a frappé l'île principale de Luzon et près d'un demi-million d'habitants ont été déplacés en raison des crues générées par les pluies torrentielles, qui ont ravagé des centaines de localités dans le nord des Philippines, a indiqué samedi l'Agence nationale des catastrophes.

«Les appels à l'aide continuent d'affluer», a déclaré à l'AFP Andre Dizon, le directeur de la police de la région de Bicol durement touchée, à 400 kilomètres au sud de Manille. Au moins 36 personnes sont toujours portées disparues, a indiqué dimanche l'Agence nationale des catastrophes.

«Un bilan plus lourd est possible dans les jours à venir, car les sauveteurs peuvent désormais atteindre des endroits auparavant isolés», a déclaré à l'AFP Edgar Posadas, directeur du bureau de la protection civile.

Les enfants menacés

La police a enregistré 38 décès dans la région de Bicol, la plupart dus à des noyades. Des habitants étaient coincés sur les toits et aux étages supérieurs de leurs maisons, ont indiqué des responsables à l'AFP. «Nous devons les secourir dès que possible. On nous signale que des enfants tombent déjà malades», a ajouté Andre Dizon.

Le président Ferdinand Marcos s'est rendu samedi dans la province de Camarines Sur, dans la région de Bicol, où la nourriture et l'eau potable sont de plus en plus rares car certaines zones restent complètement submergées et difficiles d'accès.

«Notre principal problème est que beaucoup d'endroits sont encore inondés», a dit le président à des responsables gouvernementaux, au cours d'un échange. «Nous avons des systèmes de contrôle des inondations mais la quantité d'eau est ingérable. C'est le changement climatique. C'est nouveau donc il nous faut des solutions également», a ajouté Ferdinand Marcos.

A la pelleteuse pour rechercher les disparus

A Batangas, à deux heures au sud de la capitale, le bilan est monté à 55 morts, selon le chef de la police provinciale Jacinto Malinao. Là, les sauveteurs utilisent des pelleteuses et des pelles pour creuser dans la boue d'une hauteur de trois mètres, dans une recherche désespérée des disparus dans des zones touchées par les glissements de terrain.

Des journalistes de l'AFP qui se sont rendus dans la province vendredi ont vu des routes bloquées par des arbres abattus, des véhicules à moitié submergés dans la boue et des maisons gravement endommagées.

Les Philippines sont régulièrement touchées par des tempêtes ou des typhons, faisant chaque année des dégâts et des dizaines de morts.

Mais, selon des experts, les tempêtes dans la région Asie-Pacifique se forment de plus en plus près des côtes, s'intensifient plus rapidement et durent plus longtemps sur la terre ferme en raison du changement climatique.

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