Il fallait bien que cela arrive. Joe Biden est coutumier du fait. Mais cette fois, la gaffe du président américain a concerné la Suisse, qu’il a confondue avec la Suède. «Switzerland, sorry Sweden», a-t-il aussitôt rectifié. La Suisse, pays neutre qui entend le rester, n’était pas conviée au sommet de l’OTAN qui s’est achevé jeudi 30 juin à Madrid. Alors que la Suède, neutre depuis le XIXe siècle, vient de franchir le Rubicon aux côtés de la Finlande. Les deux pays ont demandé à intégrer l’Alliance et leur candidature vient d’être acceptée.
«Je dois être vraiment anxieux d’étendre l’OTAN»
Pas étonnant, donc, que Joe Biden ait commenté ainsi son erreur: «Je dois être vraiment anxieux d’étendre l’OTAN.» Quelques minutes plus tôt, le président américain avait réitéré que le soutien à l’Ukraine de la plus puissante coalition militaire mondiale «durera ce qu’il faudra» et que l’OTAN «tiendra face à Vladimir Poutine», accusé d’être le seul responsable des tensions internationales actuelles. Interrogé sur les responsabilités dans cette crise énergétique et économique, le locataire de la Maison Blanche a répété par trois fois «La Russie, la Russie, la Russie». «Cette Russie-là a perdu son standing international et nous ne permettrons pas qu’elle gagne cette guerre en Ukraine», a-t-il poursuivi.
Quelques minutes plus tôt, interrogé par Blick lors de sa conférence de presse, Emmanuel Macron a de son côté bien fait la différence entre la Suisse et la Suède. Il s’est félicité de l’adhésion des deux pays scandinaves à l’OTAN et a répondu, à propos de la Confédération qu’il reste possible «d’être européen et neutre en 2022». «Les neutralités de l’Autriche et de la Suisse demeurent. Elles sont respectables» a-t-il ajouté.