A quelques jours du scrutin, FdI s'est empressé de couper court à la polémique en évinçant son cadre alors que sa présidente, Giorgia Meloni, qui pourrait devenir Première ministre, s'emploie à donner une image respectable de son organisation et tenter de faire oublier ses origines dans l'Italie mussolinienne.
D'autres articles sur les élections en Italie
Calogero Pisano, responsable du parti dans la province d'Agrigente en Sicile et membre de la direction nationale, est suspendu «avec effet immédiat» de ses fonctions internes, indique un communiqué transmis à l'AFP.
Il «ne représente plus FdI à aucun niveau et il lui est interdit d'en utiliser le logo». Il est par ailleurs convoqué devant les instances dirigeantes pour d'éventuelles sanctions supplémentaires, précise le communiqué.
Un commentaire datant de 2014
Dans un post Facebook de 2014, commentant un slogan lancé lors d'une réunion publique de FdI «L'Italie au-dessus de tout» imprimé sur une photo de Giorgia Meloni, Calogero Pisano avait écrit: «Cela me rappelle un grand homme d'Etat il y a 70 ans», précisant qu'il ne parlait pas de Benito Mussolini, mais d'un «Allemand». D'autres publications attestent de son attachement au fascisme historique.
Le vice-président du Parti démocrate (centre gauche), Peppe Provenzano, a été le premier à réagir à l'affaire révélée par le quotidien La Repubblica.
«Les racines profondes ne gèlent jamais», a-t-il estimé sur son compte Twitter en dénonçant notamment l'utilisation comme emblème de FdI de la flamme tricolore, reprise au Mouvement social italien (MSI) fondé après la guerre par des fidèles de Mussolini.
Ruth Dureghello, présidente de la communauté juive de Rome, a jugé «inacceptable que quelqu'un faisant l'éloge de Hitler puisse siéger dans le prochain Parlement».
Giorgia Meloni qui déclarait, jeune militante dans les années 1990, que Mussolini avait été un «bon politicien», assure aujourd'hui que «les nostalgiques du fascisme n'ont pas de place» dans son mouvement.
(ATS)