Soutien au Maroc
La Croix-Rouge lance un appel de fonds de 100 millions d'euros

Mardi, la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) ont lancé un appel d'urgence pour venir en aide au Maroc. Les besoins s'élèvent à 100 millions de francs suisses.
Publié: 12.09.2023 à 13:08 heures
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Dernière mise à jour: 12.09.2023 à 13:09 heures
La Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé mardi un appel de fonds d'environ 100 millions d'euros pour soutenir les opérations de secours au Maroc après le terrible séisme.

La Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé mardi un appel de fonds d'environ 100 millions d'euros pour soutenir les opérations de secours au Maroc après le terrible séisme.

L'organisation internationale a déjà débloqué 1 million de francs suisses de son Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes, afin de soutenir les activités du Croissant-Rouge marocain sur le terrain.

«Nous avons besoin de 100 millions de francs suisses»

«Et aujourd'hui, nous lançons un appel d'urgence afin d'intensifier notre action auprès du Croissant-Rouge marocain», a annoncé la directrice des opérations du FICR, Caroline Holt, lors d'un point de presse à Genève. «Nous avons besoin de 100 millions de francs suisses (105 millions d'euros) pour pouvoir répondre aux besoins les plus urgents», a-t-elle détaillé.

Vendredi soir, le séisme le plus meurtrier dans le royaume depuis plus de soixante ans a fait près de 2.900 morts et dévasté des villages entiers de maisons en terre ou en argile dans une zone montagneuse du haut-Atlas, où les éboulements ont encore rendu difficile l'accès aux villages sinistrés. Les secouristes marocains, appuyés par des équipes étrangères, tentent d'accélérer les recherches pour retrouver d'éventuels survivants et fournir des abris à des centaines de familles qui ont perdu leur maison. Mais dans certaines zones isolées, les habitants affirment être abandonnés à leur sort.

Eviter une deuxième vague de catastrophes

«Nous devons nous assurer d'éviter une deuxième vague de catastrophes et c'est pourquoi, en ce moment précis, nous soutenons les communautés marocaines (...). Cela comprend la santé, le logement, l'accès à l'eau potable et à la nourriture», a indiqué Mme Holt, soulignant les risques de maladies d'origines hydriques. Le Maroc a pour l'instant accepté les offres de quatre pays d'envoyer des équipes de recherche et sauvetage: l'Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Emirats arabes unis.

Mardi, Mme Holt n'a pas critiqué le refus du Maroc de ne pas accepter l'aide d'autres pays, soulignant qu'il s'agit d'un événement d'une ampleur considérable.

«Je pense que le gouvernement marocain prend des mesures prudentes avant d'accepter des offres bilatérales de soutien de la part de gouvernements et qu'il se concentre sur les opérations de recherche et sauvetage avant que cette fenêtre ne se referme, ce qui ne manquera pas d'arriver dans les heures à venir», a-t-elle relevé. «La coordination et un examen minutieux de la situation à ce moment précis sont essentiels», a-t-elle insisté, expliquant qu'il ne fallait pas introduire «davantage de chaos dans un scénario déjà chaotique».

Présent à ses côtés lors du point de presse, un porte-parole de l'ONU, Rolando Gomez, a pour sa part indiqué que les Nations unies «sont prêtes à apporter leur soutien» au Maroc. «Bien sûr, nous n'avons pas de capacités de mener des opérations de recherche et sauvetage. Mais nous avons la capacité de coordonner, nous avons la capacité de coordonner l'aide humanitaire indispensable dans ces circonstances très complexes», a-t-il insisté.

Pour sa part, une porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué que 41 tonnes d'aide médicale d'urgence, principalement des moyens pour la chirurgie d'urgence, devraient être envoyés sous peu au Maroc à partir de la base de l'OMS à Dubaï.

(ATS)

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