Sous pression de l'UE...
TikTok supprime plus de 500'000 vidéos sur le conflit Israël-Hamas

TikTok a annoncé avoir supprimé plus de 500'000 vidéos et fermé 8000 diffusions en direct liées au conflit Israël-Hamas, quelques jours après une mise en garde de l'UE qui lui a rappelé son obligation de lutter contre les contenus illégaux.
Publié: 16.10.2023 à 15:35 heures
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Dernière mise à jour: 16.10.2023 à 15:36 heures
L'horreur au Proche-proche déclenche aussi parfois le pire sur TikTok.
Photo: Shutterstock

Depuis le 7 octobre, «nous avons supprimé plus de 500'000 vidéos et fermé 8000 livestreams dans la région touchée, pour violation de nos règles», a indiqué TikTok sur son blog dimanche, en précisant avoir renforcé ses équipes de modération.

Jeudi, Bruxelles a mis en garde le réseau social chinois, très prisé des jeunes, sur son obligation de lutter contre les «contenus illégaux» et les «fausses informations», en application du nouveau règlement européen sur le numérique (DSA).

Pas les seuls visés

«Vous avez une obligation particulière de les protéger des contenus violents (...) qui semblent circuler largement sur votre plateforme sans dispositif de sécurité particulier», a écrit le Commissaire européen au Numérique, Thierry Breton dans une lettre au patron de TikTok, Shou Zi Chew.

Le commissaire européen a adressé des avertissements similaires à Meta, X (ex-Twitter) et YouTube, alors qu'un torrent de contenus violents et de désinformation liés au conflit inonde les plateformes. «Nous avons immédiatement mobilisé d'importantes ressources» pour appliquer nos politiques contre la violence, dont «un centre de commandement réunissant des membres clés de notre équipe mondiale de 40'000 professionnels de la sécurité», détaille TikTok.

«Nous avons aussi fait évoluer notre système de détection automatisée proactif en temps réel, à mesure que nous identifions de nouvelles menaces», afin de «détecter et supprimer automatiquement les contenus violents», ajoute le réseau, qui a en outre «ajouté davantage de modérateurs parlant l'arabe et l'hébreu».

Un cadre strict

Pour lutter contre les contenus trompeurs, TikTok rappelle travailler avec des organisations de fact-check, dont l'AFP, dans plus de 50 langues, y compris l'arabe et l'hébreu. «Si la vérification des faits n'est pas concluante, nous qualifions le contenu de non vérifié, nous ne l'autorisons pas dans les flux «Pour vous» et nous invitons les internautes à reconsidérer leur décision avant de le partager». TikTok a également restreint l'usage des diffusions en direct (live) et de certains hashtags.

Plusieurs réseaux sociaux ont déjà répondu à la Commission européenne, dont Meta et X. Ce dernier a indiqué avoir supprimé ou signalé «des dizaines de milliers de messages» mais, jugeant sa réponse insuffisante, Bruxelles a ouvert une «enquête plus approfondie» contre le réseau d'Elon Musk, a rappelé Thierry Breton à Paris lundi.

La société de veille Visibrain a décompté 166 millions de messages liés au conflit sur Twitter, Facebook, Instagram, YouTube et TikTok, depuis le 7 octobre. À titre de comparaison, c'est 47% de plus que pour la Coupe du monde de football de 2022, un des événements les plus commentés du monde.

(ATS)

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