Il faut «regarder la réalité en face», a déclaré le chancelier conservateur Alexander Schallenberg lors d'une conférence de presse dans le Tyrol, après des discussions avec l'ensemble des gouverneurs de régions. «Malgré des mois de persuasion, nous n'avons pas réussi à convaincre suffisamment de gens à se faire vacciner», a-t-il souligné, déplorant la surcharge actuelle des unités de soins intensifs. La vaccination sera donc obligatoire dès février 2022.
«Augmenter durablement le taux de vaccination est le seul moyen de sortir de ce cercle vicieux», a estimé Alexander Schallenberg, jugeant qu'il s'agissait du «ticket de sortie» de la pandémie. Il a par ailleurs annoncé un confinement pour une «durée de 20 jours» à partir du lundi 22 novembre.
En Europe, la pandémie s'emballe et plusieurs pays ont annoncé un durcissement des restrictions ces derniers jours, en Suède, en Allemagne ou en Grèce.
Hausse des inscriptions pour le vaccin
Depuis lundi déjà en Autriche, les deux millions de personnes non vaccinées n'avaient pas le droit de quitter leur domicile sauf pour faire leurs courses, du sport ou pour des soins médicaux. Désormais, l'ensemble de la population de 8,9 millions d'habitants est concernée par la mesure dans ce pays au taux de vaccination de 66%, soit légèrement en deçà de la moyenne européenne, malgré l'instauration d'un pass sanitaire dès le printemps.
Les restrictions récemment prises par le gouvernement ont entraîné une nette hausse du nombre d'inscriptions dans les centres de vaccination. Mais le nombre de cas continue d'augmenter, se situant à des niveaux inédits depuis l'émergence de la pandémie: jeudi, plus de 15'000 nouvelles contaminations ont été enregistrées.
(ATS)