Scandale en Autriche
Une maison close cherche des... «testeurs de filles»

Une maison close en Autriche fait sensation avec une affiche... bien particulière. L'établissement recherche des «testeurs de filles». Le propriétaire ne comprend pas pourquoi son annonce fait autant de bruit.
Publié: 04.09.2023 à 12:01 heures
Cette affiche fait actuellement rougir en Autriche: une maison close chercher des «testeurs de femmes».
Johannes Hillig

«Nous recrutons! Les testeurs de filles, postulez dès maintenant!» Voici ce que l'on peut lire sur une affiche actuellement placardée à Graz, en Autriche. A côté du slogan, une figure de héros musclée, inspirée de Superman. C'est avec cette annonce peu commune que la maison close Maximus cherche de nouveaux employés avec des attributs bien particuliers.

La ville autrichienne n'apprécie pas trop la démarche. L'affiche fait rougir, y compris du côté de la mairie. «Outre le fait que ce texte est profondément inhumain et peu ragoûtant, il faut savoir qu'en Styrie (ndlr: région de l'Autriche), la publicité pour les maisons closes est en soi interdite», dénonce Heide Bekhit, chargée de mission pour les femmes et l'égalité des chances, dans le quotidien «Express». Le fait que les femmes soient considérées comme une marchandise à tester est très problématique, ajoute-t-elle. Le conseil des femmes de la ville de Graz est déjà intervenu: «Sur le moment, cela m'a paru totalement malsain, dégradant pour les femmes et les hommes», a asséné la directrice du conseil des femmes Anna Majcan, interrogée par le journal régional «Mein Bezirk».

Pour préparer les femmes

De son côté, le propriétaire de la maison close en question défend son affiche: «Le mot 'testeur de filles' suggère au premier abord que nous sommes à la recherche d'hommes pour tester les dames de notre établissement sur les qualifications de leur branche», explique-t-il à «Mein Bezirk». Mais ce ne serait pas cela qu'il rechercherait en réalité. Cela serait «contraire à la philosophie de mon entreprise, tant sur le plan moral qu'économique».

Son objectif: «Préparer psychologiquement les femmes à ce travail difficile, probablement le plus dur au monde.» Selon lui, choisir la prostitution comme métier ne doit pas être motivé par des difficultés financières, une absence de perspectives pour le futur ou une fuite depuis un pays étranger. C'est pour cela qu'une bonne préparation est nécessaire. Il admet toutefois que l'expression n'a pas été choisie au hasard: il voulait attirer l'œil.

Découvrez nos contenus sponsorisés
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la