Scandale au Parlement européen
Qatargate: L'eurodéputé belge Marc Tarabella écroué pour corruption

C'est au tour de l'eurodéputé belge Marc Tarabella d'être inculpé à propos de soupçons d'ingérence du Qatar et du Maroc au Parlement européen. Le politicien est accusé de corruption et a été placé en détention provisoire samedi.
Publié: 11.02.2023 à 17:12 heures
Marc Tarabella (à g., derrière) a été inculpé et écroue dans l'enquête sur le Qatargate.
Photo: OLIVIER HOSLET

L'eurodéputé belge Marc Tarabella a été inculpé notamment pour «corruption», puis placé en détention provisoire, samedi dans l'enquête sur des soupçons d'ingérence du Qatar et du Maroc dans les décisions du Parlement européen, a annoncé le parquet fédéral.

L'élu socialiste de 59 ans a été écroué après son inculpation pour «corruption», «blanchiment d'argent» et «participation à une organisation criminelle», a précisé à l'AFP Eric van der Sijpt, porte-parole du parquet fédéral.

Trois autres personnes incarcérées

Trois autres personnes dont l'eurodéputée grecque Eva Kaili sont déjà incarcérées dans ce scandale qui a éclaté le 9 décembre et entraîné une vague d'interpellations à Bruxelles.

Ce jour-là, les enquêteurs belges ont mis la main sur environ 1,5 million d'euros en argent liquide dans des sacs ou des valises découvertes notamment aux domiciles bruxellois de Mme Kaili et de Pier Antonio Panzeri.

Ce dernier, ancien eurodéputé italien, suspect clé du dossier, a reconnu en janvier avoir orchestré cette fraude. Il a conclu un accord avec l'accusation prévoyant une peine de prison limitée à un an ferme en échange de déclarations précises sur la fraude et les personnes impliquées.

Selon la presse belge, Antonio Panzeri a mis en cause Marc Tarabella devant les enquêteurs en décembre peu après son interpellation. Il a affirmé lui avoir versé «entre 120'000 et 140'000 euros» (la même somme en francs) en plusieurs fois pour son aide dans les dossiers liés au Qatar.

L'accusé nie les faits

Marc Tarabella a nié toute malversation, et réclamé de pouvoir être entendu pour s'expliquer. La justice belge a dû attendre la fin de la procédure de levée d'immunité au Parlement, le 2 février, pour envisager toute mesure coercitive.

Dans la même enquête, un autre eurodéputé socialiste, l'Italien Andrea Cozzolino, également privé de son immunité le 2 février, a été arrêté vendredi en Italie en vertu d'un mandat d'arrêt international, a confirmé samedi Eric van der Sijpt à l'AFP.

La justice belge attend désormais son extradition.

(ATS)

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