Ces dizaines de pays sont pour certains les plus vulnérables aux dommages de santé provoqués par le changement climatique, a précisé lundi soir l'Organisation mondiale de la santé (OMS). D'autres, comme les Etats-Unis, font partie des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre.
Ces engagements ont été pris dans le cadre d'un partenariat à la COP26 entre le gouvernement britannique, l'OMS et d'autres acteurs encore. Le futur de la santé doit s'appuyer sur des systèmes de santé qui résistent aux impacts du changement climatique comme les situations météorologiques extrêmes et les maladies toujours plus nombreuses liées à la pollution de l'air, affirme le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.
«Les systèmes de santé doivent aussi faire partie de la solution, en réduisant les émissions de carbone», a-t-il ajouté. «Le message de l'OMS et des professionnels de santé est clair: le changement climatique est un énorme défi de santé et nous devons oeuvrer maintenant», a affirmé de son côté la ministre britannique Wendy Morton.
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Neutralité carbone pour les systèmes de santé
Outre les gouvernements, des dizaines d'institutions de 21 pays, rassemblant des milliers de centres de santé, ont également décidé d'atteindre une neutralité carbone. Dans une lettre avant la COP26, plus de 45 millions de professionnels de santé ont récemment appelé les responsables politiques à oeuvrer.
Selon une étude publiée lundi par l'OMS, les Etats ont commencé à associer la santé à leurs efforts pour protéger leurs populations du changement climatique. Mais seul un quart d'entre eux appliquent entièrement leur politique sur cette question.
Le manque de financement et de ressources humaines est en cause. Environ 70% des Etats déplorent le premier de ces deux problèmes, en augmentation par rapport au précédent sondage il y a deux ans.
Diminuer la pollution de l'air
Indication prometteuse, plus de trois quarts des pays ont lancé des plans ou une politique nationale sur le climat et la santé. Dans 85% des Etats, un responsable en charge de cette question a été désigné au sein du ministère de la santé. Une entité comme un comité a même été établie dans plus de la moitié d'entre eux.
Environ deux tiers ont mené, ou sont en train de le faire, une évaluation des vulnérabilités pour la santé face au réchauffement climatique. Et la quasi-totalité des pays ont au moins mentionné la santé dans leurs contributions nationales pour lutter contre celui-ci.
Selon les indications récentes de l'OMS, près de 80% des décès provoqués par la pollution de l'air pourraient être évités au total si les directives de l'organisation étaient suivies. Si la santé était un pays, elle serait le cinquième plus grand responsable d'émissions de gaz à effet de serre, a-t-elle également ajouté.
(ATS)