Les autorités sanitaires américaines ont annoncé vendredi qu'un enfant avait été testé positif à la grippe aviaire. L'enfant, qui vit dans l'Alameda County, dans la baie de San Francisco, présente des symptômes légers et reçoit à domicile un traitement antiviral, ont précisé les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) et les autorités sanitaires de Californie.
Un faible niveau de virus de la grippe aviaire (H5N1) a été détecté chez l'enfant, ce qui montre qu'il n'était probablement pas infectieux quand il a été dépisté. Il a été testé négatif quatre jours après ce premier résultat positif.
Les autorités se montrent rassurantes
Les membres de son foyer ont eux été testés négatifs à la grippe aviaire. Par mesure de précaution, les autorités locales ont également proposé des tests et des traitements préventifs aux employés et autres enfants de la garderie fréquentée par l'enfant.
«Il est naturel que les gens s'inquiètent, mais nous voulons assurer aux parents, aux employés et aux familles que, sur la base des informations et des données dont nous disposons, nous ne pensons pas que l'enfant ait été contagieux», a déclaré Tomas Aragon, directeur des services sanitaires de Californie.
«Aucun cas de transmission interhumaine de la grippe aviaire n'a été documenté dans aucun pays depuis plus de 15 ans», a-t-il souligné.
Le virus a touché plusieurs animaux
La grippe aviaire A (H5N1) est apparue pour la première fois en 1996 mais, depuis 2020, le nombre des foyers chez les oiseaux a explosé et un nombre croissant d'espèces de mammifères ont été touchées.
En mars, des cas d'infection ont ainsi été détectés dans plusieurs troupeaux de vaches laitières à travers les Etats-Unis.»En incluant ce cas le plus récent, 55 cas humains de grippe aviaire (de sous-type) H5 ont été signalés aux États-Unis en 2024, dont 29 en Californie», rappellent les CDC.
Les autorités sanitaires américaines continuent d'estimer que le risque posé par le virus pour la santé publique est faible. Ce risque est toutefois plus élevé pour les personnes exposées sur leur lieu de travail à des animaux d'élevage, notamment des oiseaux, des vaches laitières, etc.
Les experts s'inquiètent du nombre croissant de mammifères infectés par la maladie, même si les cas chez les humains restent rares. Ils craignent qu'une forte circulation ne facilite une mutation du virus qui lui permettrait de passer d'un humain à un autre.