Réchauffement climatique
Deux régions de Sibérie se préparent à de fortes inondations

La Russie a mis en garde lundi sur de possibles nouvelles inondations dans deux régions de Sibérie occidentale, tandis que des évacuations se poursuivent après des crues dévastatrices et d'une ampleur inédite depuis des décennies.
Publié: 15.04.2024 à 16:05 heures
Dans la région d'Orenbourg, première touchée, l'Oural a commencé sa décrue. Mais plus de 2000 bâtiments résidentiels et 2500 parcelles de terrain étaient dans la zone inondable. Près de 7,8 milliers de personnes, dont 2117 enfants, ont été évacuées des maisons et des terrains inondés.
Photo: STRINGER

«L'eau va vers les régions de Kourgan et de Tioumen», situées au-delà de l'Oural, en Sibérie occidentale, a indiqué le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov lors d'un point de presse.

«De gros travaux y ont déjà été effectués, mais on sait bien que l'eau est insidieuse et le danger d'inondations sur de larges zones y est donc présent», a-t-il dit.

Le pic «est attendu en milieu de la semaine au moment où les eaux toucheront les territoires de Kourgan et de Tioumen», a ajouté Dmitri Peskov.

Les crues de la rivière Ichim dans la région de Tioumen, où l'état d'urgence est instauré depuis une semaine, risquent de dépasser toutes les prévisions, a déclaré le gouverneur Alexandre Moor.

«Une évacuation forcée est envisagée» pour plus de 7300 habitants de la région peuplant une cinquantaine de localités, selon M. Moore.

Favorisé par le réchauffement climatique

Le niveau de la rivière Tobol, dans la région voisine de Kourgan, où une évacuation partielle a été déclarée lundi, est monté de 42 cm en 6 heures ce matin, atteignant 673 cm, ont annoncé les autorités locales sur Telegram.

Par ailleurs, le niveau du fleuve Oural a commencé à baisser dans la région d'Orenbourg, la première à avoir été touchée par le désastre, et est descendu de 14 cm en 24 heures.

Le ministre russe des Situations d'urgence Alexandre Kourenkov est arrivé lundi à Orsk, dans la région d'Orenbourg, pour la troisième fois depuis la rupture le 5 avril d'une digue ayant entraîné des milliers d'évacuations.

Il doit faire le point de la situation dans cette ville de 220'000 habitants où plusieurs centaines de personnes ont manifesté le 8 avril pour demander des comptes aux autorités.

Les crues sont causées par des pluies intenses associées à une hausse des températures, à la fonte accrue de la neige et de la glace. Selon les scientifiques, le réchauffement de la planète favorise des événements météorologiques extrêmes comme les fortes précipitations.

(ATS)

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