L'ancien Premier ministre Jean Castex a été placé en garde à vue jeudi à Montpellier, puis relâché à l'issue de son audition, dans le cadre d'une enquête pour détournements de fonds publics dans les Pyrénées-Orientales, selon le parquet de Perpignan.
«Monsieur Castex, lui en tant que président de la communauté de commune de Conflent Canigou, deux anciens vice-présidents et le directeur général des services ont été placés en garde à vue, et relâchés à l'issue de la garde à vue, dans le cadre d'une enquête préliminaire sur signalement d'Anticor pour faux, usage de faux, détournements de fonds publics sans enrichissement personnel», a dit à l'AFP le procureur de Perpignan, confirmant une information du journal Midi Libre.
Aucune mise en examen prononcée
La garde à vue a duré de 09h00 à 18h30. Aucune mise en examen n'a été prononcée dans ce dossier. «L'enquête se poursuit», a précisé le procureur. «La question est de savoir si pour sauver une entreprise en difficulté et sauver des emplois, est-ce que le montage fait était légal ou pas», a ajouté le magistrat.
Dans un communiqué adressé à l'AFP, Jean Castex a confirmé s'être rendu «dans le cadre d'une enquête préliminaire, à la gendarmerie de Montpellier, pour y être entendu sur des faits remontant à 2017/2018 (...), qui concernent un dossier d'aide économique à une entreprise dans laquelle il n'avait aucun intérêt personnel».
L'actuel PDG de la RATP a été maire de la ville de Prades et président de la communauté de communes Conflent Canigou de 2015 à 2020, quand il a été nommé à Matignon. Chef du gouvernement pendant le premier quinquennat d'Emmanuel Macron, Jean Castex faisait fréquemment référence à ses fonctions d'élu local dans les Pyrénées-Orientales. Originaire du Gers, il s'était établi dans ce département frontalier de l'Espagne, d'où est originaire son épouse, dont il avait également été conseiller départemental.