Protection des consommateurs
L'UE ouvre une enquête contre Shein

La Commission européenne lance une enquête contre Shein, le géant de la mode en ligne, pour non-respect présumé du droit européen sur la protection des consommateurs. L'entreprise promet de collaborer pour répondre aux préoccupations soulevées.
Publié: 12:46 heures
Shein est considéré comme un emblème des dérives sociales et environnementales de la mode à petits prix.
Photo: Getty Images
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AFP Agence France-Presse

La Commission a confirmé mercredi le lancement d'une enquête contre le vendeur de vêtements en ligne Shein soupçonné de ne pas respecter le droit européen sur la protection des consommateurs.

Un emblème des dérives sociales et environnementales

Shein est considéré comme un emblème des dérives sociales et environnementales de la mode à petits prix. Mais l'entreprise a promis de collaborer avec toutes les parties prenantes pour répondre aux préoccupations exprimées.

La plateforme, fondée en Chine en 2012 et dont le siège social est désormais à Singapour, est soupçonnée de ne pas suffisamment lutter contre la vente de produits illégaux qui ne respectent pas les normes européennes. En juin dernier, la Commission européenne lui avait adressé une série de questions à ce sujet.

L'exécutif bruxellois coordonnera les investigations avec le réseau de coopération en matière de protection des consommateurs (CPC) qui réunit les autorités compétentes des Etats membres de l'UE. L'ouverture de cette procédure avait déjà été annoncée lundi par des sources proches du dossier.

Des amendes pour Shein?

En cas de violations avérées, Shein pourrait se voir infliger des amendes par les régulateurs nationaux. En France, il s'agit de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF). «Shein salue les efforts qui renforcent la confiance et la sécurité des consommateurs européens lorsqu'ils font des achats en ligne», a réagi un porte-parole, dans un communiqué, promettant que l'entreprise allait collaborer avec l'UE et les gouvernements nationaux.

Un autre site de e-commerce d'origine chinoise, Temu, est dans le collimateur des autorités européennes pour des motifs similaires. Fin octobre, la Commission avait ouvert une enquête contre cette plateforme, soupçonnée d'agir insuffisamment contre la vente de produits illégaux, potentiellement dangereux.

Temu, qui connaît une progression fulgurante en Europe grâce à une stratégie de prix cassés, est la version internationale du mastodonte chinois du e-commerce Pinduoduo, né en 2015. Il propose un choix pléthorique de produits: vêtements, jouets, décoration, outils, high-tech...

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