Propos antisémites
Un ministre britannique limogé pour des commentaires «gravement irréfléchis»

Le ministre adjoint britannique à la Santé, Andrew Gwynne, a été limogé et suspendu du Parti travailliste pour des commentaires inappropriés. Il a exprimé ses regrets et s'est excusé pour toute offense causée.
Publié: 08.02.2025 à 21:54 heures
Le Premier ministre Keir Starmer a démis le ministre adjoint à la Santé britannique Andrew Gwynne de ses fonctions après avoir émis des propos antisémites.
Photo: keystone-sda.ch
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AFP Agence France-Presse

Le ministre adjoint à la Santé britannique, Andrew Gwynne, a été limogé par le Premier ministre Keir Starmer, et a été aussi suspendu du Parti travailliste, pour des commentaires inappropriés qu'il a ensuite regrettés, a appris samedi l'AFP de plusieurs sources. M. Starmer a démis M. Gwynne de ses fonctions dès qu'il a eu connaissance de ces commentaires, a indiqué l'agence de presse britannique Press Association (PA).

«Je regrette profondément mes commentaires gravement irréfléchis et je m'excuse pour toute offense que j'ai pu causer», a réagi Andrew Gwynne sur X. «Je comprends parfaitement les décisions prises par le Premier ministre et le parti», a-t-il ajouté.

Propos antisémites

Selon l'hebdomadaire britannique Mail on Sunday, les commentaires en cause ont été écrits dans un groupe WhatsApp que M. Gwynne partage avec plus d'une douzaine de conseillers travaillistes, des responsables du parti et au moins un autre député. Il y a tenu des propos antisémites et a plaisanté sur le fait qu'un électeur avait été «fauché» par un camion, a précisé le journal.

«Le Premier ministre est déterminé à maintenir des normes de conduite élevées dans la fonction publique et à diriger un gouvernement au service du peuple», a déclaré un porte-parole du gouvernement. «Il n'hésitera pas à prendre des mesures contre tout ministre qui ne respecte pas ces normes, comme il l'a fait dans ce cas», a-t-il ajouté.

Le gouvernement de Keir Starmer est en place depuis sa large victoire aux législatives de juillet 2024, qui a relégué dans l'opposition le Parti conservateur après 14 ans au pouvoir.

L'exécutif avait connu une première démission en novembre, celle de la secrétaire aux Transports Louise Haigh, après des révélations selon lesquelles elle avait plaidé coupable d'une infraction pénale avant de devenir députée.

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