Prise de position sur Twitter
La Suisse fustige ouvertement la Russie

La Suisse a dénoncé dans un tweet une violation flagrante du droit international, après que Moscou a reconnu l'indépendance des territoires séparatistes dans l'est de l'Ukraine. Plusieurs partis appellent à prendre des sanctions.
Publié: 22.02.2022 à 18:43 heures
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Dernière mise à jour: 22.02.2022 à 18:46 heures
Christa Markwalder (PLR/BE), membre de la commission de politique extérieure du Conseil national et du groupe parlementaire d'amitié Suisse-Ukraine, fustige elle aussi les décisions de Moscou.
Photo: keystone-sda.ch

Le gouvernement suisse a pris position à la suite de l’autorisation de déploiement de soldats à l’étranger délivrée par le Sénat russe.

Cette reconnaissance constitue une attaque contre l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine et contre les accords de Minsk, a écrit le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans son message. La Suisse appelle la Russie à respecter ses engagements internationaux et à annuler ses actions.

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De son côté, l’ambassade de Suisse à Kiev a fait savoir, toujours sur Twitter, qu’elle soutient pleinement l’Ukraine. La reconnaissance de l’indépendance des régions séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk constitue une violation du droit international et une menace pour la paix dans le monde, a-t-elle souligné.

Des réactions contrastées des partis suisses

L’UDC a vivement critiqué le message du DFAE. «La diplomatie Twitter du DFAE met en danger la sécurité de la Suisse», estime le parti sur le même réseau social.

«Des diplomates en mal de reconnaissance nuisent à la crédibilité de la Suisse neutre. Cela doit cesser», fustige l’UDC. Le parti présentera ses revendications aux médias vendredi.

D’autres personnalités politiques et partis se sont montrés solidaires des condamnations du DFAE: c’est le cas de Christa Markwalder (PLR/BE), membre de la commission de politique extérieure du Conseil national, le président du parti des Verts, Balthasar Glättli, les Verts, qui se sont exprimés dans un communiqué, et le PS.

Appel à la préparation d’une aide humanitaire

De leur côté les Vert’libéraux demandent au Conseil fédéral de s’associer aux sanctions de l’UE. La Confédération doit également empêcher que les acteurs russes touchés par des sanctions puissent les contourner en passant par la Suisse.

Enfin, le pays doit se tenir prêt à fournir une aide humanitaire en cas d’escalade militaire. La Suisse peut par ailleurs contribuer à une désescalade de la situation par des voies diplomatiques éprouvées, notamment par son engagement dans le cadre de la mission de l’OSCE en Ukraine.

Le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) a demandé, tout comme Amnesty International, le respect du droit humanitaire international.

(AFP/ATS/Blick)

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