Plusieurs de ses organes manquaient
Une journaliste ukrainienne torturée dans une prison russe avant de mourir

La journaliste ukrainienne Victoria Rochtchina, morte en détention en Russie, avait été torturée et certains de ses organes manquaient à son cadavre récemment rapatrié, selon une enquête coordonnée par le collectif Forbidden Stories et publiée mardi.
Publié: 29.04.2025 à 21:22 heures
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Dernière mise à jour: 01:09 heures
Cette journaliste avait disparu en août 2023 après avoir rejoint les territoires occupés par la Russie. (Image prétexte)
Photo: Shutterstock
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ATS Agence télégraphique suisse

Selon une enquête coordonnée par le collectif Forbidden Stories et publiée mardi, la journaliste ukrainienne Victoria Rochtchina, décédée en détention en Russie, aurait été torturée, et son corps récemment rapatrié présentait des organes manquants.

Cette journaliste de 27 ans, avait disparu en août 2023 après avoir rejoint les territoires occupés par la Russie dans la région ukrainienne de Zaporijjia, dans le cadre de son travail journalistique.

Il est extrêmement rare et dangereux pour un journaliste ukrainien de se rendre dans les régions du pays contrôlées par les forces russes. La Russie avait confirmé pour la première fois sa détention en avril 2024 et elle était morte en prison, dans des conditions encore troubles, en septembre de cette année-là. Sa dépouille a été rapatriée en Ukraine fin février, ont annoncé des responsables ukrainiens la semaine dernière.

Nombreux signes de torture

Selon une enquête conjointe de plusieurs médias, sous l'égide de Forbidden Stories, l'état de son cadavre suggère qu'elle a été torturée. «L'examen médico-légal a révélé de nombreux signes de torture et de mauvais traitements sur le corps de la victime», a indiqué Iouriï Belooussov, un responsable du bureau du procureur général ukrainien, cité par Forbidden Stories.

Selon lui, Victoria Rochtchina avait notamment une côte brisée, des blessures au cou ainsi que «des traces possibles de décharges électriques sur ses pieds». Certains de ses organes avaient été prélevés, selon une source proche de l'enquête citée par Forbidden Stories, ajoutant que ses yeux, son larynx et des parties de son cerveau manquaient.

Cela pourrait avoir été fait pour «cacher des traces de violences», a indiqué une source ukrainienne au média russe IStories, qui participait également à cette enquête aux côtés de The Guardian ou de Ukrainska Pravda, employeur de Victoria Rochtchina.

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