Des feux de circulation ont été piratés dans plusieurs villes de Californie pour diffuser des messages parodiques imitant la voix des patrons de la tech Elon Musk et Mark Zuckerberg, selon des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux.
Ces messages, vraisemblablement conçus avec des outils d'IA, ont été diffusés par les boîtiers sonores des feux de circulation dans plusieurs villes de la Silicon Valley pendant le week-end, ont rapporté mardi des médias américains, se superposant aux habituelles instructions «attendez» et «traversez» prononcées par une voix synthétique.
«On dit que l'argent ne fait pas le bonheur. Oui, bon... J'imagine que c'est vrai. Dieu sait pourtant que j'ai essayé», commence l'une de ces tirades prononcées avec la voix d'Elon Musk, selon une vidéo diffusée à Palo Alto, ville au sud de San Francisco qui accueille les sièges de nombreuses entreprises de la tech.
«Je suis fier d'avoir sapé la démocratie!»
«Mais (l'argent) peut vous offrir un Cybertruck, et c'est assez génial, non?», poursuit le message, en référence à l'un des véhicules de la marque Tesla d'Elon Musk, homme le plus riche de la planète, qui possède également le réseau social X et est l'un des proches conseillers de Donald Trump. A un autre passage piéton, c'est la voix du patron de Meta, Mark Zuckerberg, qui accueillait des piétons médusés.
«Je voulais juste vous dire à quel point je suis fier de tout ce que nous avons accompli ensemble, comme saper la démocratie (...) ou encore rendre le monde moins sûr pour les personnes transgenres», dit le message, selon une vidéo partagée sur X. «Personne ne fait cela aussi bien que nous, et je trouve que c'est plutôt chouette», ajoute-t-il.
Selon le quotidien Los Angeles Times, les messages – également entendus dans les villes de Menlo Park et Redwood City – avaient disparu lundi.
Selon une porte-parole de la municipalité de Palo Alto citée par des médias, 12 feux de signalisation de la ville ont été touchés. Les autorités locales enquêtent pour comprendre comment les feux ont été piratés, d'après les médias.
Ces piratages interviennent dans un contexte de polarisation autour des figures d'Elon Musk et de Mark Zuckerberg, deux des plus grands patrons de la tech américaine qui soutiennent publiquement M. Trump.