À l’image de ce que l’on a pu voir lors de la première vague du Covid-19, de plus en plus de produits importés désertent les supermarchés russes, et les étalages sont pris d’assaut. Plusieurs vidéos montrant des Russes se bousculer pour mettre la main sur des produits de première nécessité font désormais le tour des réseaux sociaux.
La raison en sont les sanctions imposées par divers pays à la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine. Malheureusement pour le pays, la grande majorité de ses fruits et légumes sont importés de l’étranger. Afin d’éviter de se retrouver dans le besoin, les Russes tentent tenteraient dès à présent de faire un maximum de réserves – avant que les prix n'explose davantage...
Même les produits locaux manquent
Pire encore, même les produits locaux deviennent rares. Prise de panique, la population s’est ruée sur le sucre et la farine. Depuis la semaine dernière, le prix du sucre a augmenté d’environ 13%, comme l’a indiqué l’agence nationale de statistiques Rosstat. De leur côté, les produits étrangers à base de cacao, par exemple, ont vu leur prix augmenter de 25%.
Afin de rassurer la population, les autorités ont interdit l’exportation du sucre jusqu’à fin août. En parallèle, le gouvernement autorise l’importation sans droits de douane de 300’000 tonnes de sucre, sans oublier que les surfaces de cultures ont été augmentées.
De moins en moins de médicaments
La pénurie concernerait également les médicaments et des produits sanitaires, qui sont en grande partie importés. Les pharmacies manqueraient d’approvisionnement. Il serait par exemple presque impossible de trouver de l’insuline à Moscou, comme le note quotidien «Financial Times». Les personnes concernées devraient donc obtenir leurs médicaments directement auprès du service de santé public.
Le président russe Vladimir Poutine a voulu rassurer la population en promettant des augmentations de salaire et de meilleures retraites. «Je comprends que la hausse des prix affecte sérieusement les revenus des gens», a-t-il déclaré avant d’ajouter: «c’est pourquoi le gouvernement a mis en place une hotline où les gens peuvent dénoncer ces hausses de prix injustes».
(Adaptation par Valentina San Martin)