Le chef du principal parti de l'opposition en Turquie a appelé dimanche à la tenue d'élections anticipées «au plus tard en novembre», après dix jours de contestation dans le pays déclenchés par l'arrestation du maire d'Istanbul.
«En novembre au plus tard, tu viendras affronter notre candidat. (...) Nous t'invitons à en appeler une fois de plus à la volonté du peuple, car la plus grande motion de censure de l'histoire aboutira à ceci. Nous te défions. Nous voulons notre candidat à nos côtés et notre urne devant nous», a déclaré Özgür Özel, le président du CHP (Parti républicain du peuple, social démocrate) en s'adressant au président turc Recep Tayyip Erdogan, lors du congrès extraordinaire de son parti à Ankara.
«Si tu as du courage, tu viendras. Si tu le souhaites, dès la première semaine de juin, avec le calendrier le plus court. Si tu dis 'Non, c'est trop court', alors, au milieu de ton mandat, en novembre», a-t-il ajouté.
Dénonçant un «coup d'Etat», le CHP a entraîné des dizaines de milliers de gens dans les rues d'Istanbul et de nombreuses autres villes du pays dans les jours qui ont suivi l'arrestation le 19 mars dernier du maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, investi depuis comme candidat du parti à la prochaine présidentielle.
Le CHP est arrivé en tête des élections municipales en mars 2024 avec 37,8% des voies à travers le pays, remportant, en plus des métropoles comme Istanbul et Ankara qui lui étaient déjà acquises depuis 2019, des bastions de l'AKP, parti du président Recep Tayyip Erdogan.