La Russie a intensifié ces dernières semaines ses frappes aériennes contre l'Ukraine, pays voisin de la Pologne. De nouvelles frappes russes massives y ont endommagé vendredi trois centrales thermiques, entraînant des coupures d'électricité dans plusieurs régions.
«Je ne veux effrayer personne mais la guerre n'est plus un concept du passé. Elle est une réalité et elle a commencé il y a plus de deux ans», avec l'invasion de l'Ukraine, a déclaré Donald Tusk à l'alliance de huit journaux européens Lena (Leading european newspaper alliance).
«Le plus inquiétant en ce moment est qu'absolument tous les scénarios sont possibles. Nous n'avons pas connu une telle situation depuis 1945», a déclaré l'ancien président du Conseil européen vendredi.
«Long chemin à parcourir»
«Cela semble dévastateur, surtout pour la jeune génération, mais nous devons nous habituer au fait qu'une nouvelle ère a commencé: l'ère de l'avant-guerre. Je n'exagère pas». «Si l'Ukraine perd, personne en Europe ne pourra se sentir en sécurité», a-t-il insisté.
M. Tusk – dont le pays compte parmi les plus grands soutiens de l'Ukraine, envahie par les forces russes en février 2022 – a également affirmé qu'en matière de défense l'Europe «a un long chemin à parcourir» et qu'elle devait être «indépendante et autosuffisante» dans ce domaine. «Notre travail consiste à entretenir des relations transatlantiques quel que soit le président américain», a-t-il ajouté à l'approche de la présidentielle américaine de novembre.
Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, des craintes ont émergé sur une éventuelle extension du conflit à des pays frontaliers. L'armée polonaise a indiqué dimanche qu'un missile de croisière russe lancé contre des villes situées dans l'ouest de l'Ukraine avait violé l'espace aérien polonais pendant 39 secondes.
(ATS)