«N'oublions jamais les dégâts engendrés en Europe par le nationalisme et la haine», lance le président allemand
Le président allemand Frank Walter-Steinmeier a exprimé lundi sa «consternation», son «affliction» et son «sentiment de honte» à Oradour-sur-Glane. Ce village du centre-ouest de la France a été victime d'un massacre des nazis en juin 1944.
«N'oublions jamais les dégâts engendrés en Europe par le nationalisme et la haine! N'oublions jamais quel miracle de réconciliation l'Union européenne a opéré! Protégeons notre Europe unie!», a-t-il déclaré dans un discours prononcé sur les lieux, en français.
Frank Walter-Steinmeier s'exprimait au lendemain d'élections européennes marquées par la progression de l'extrême droite, notamment en France et en Allemagne.
Source: ATS
Olaf Scholz exclut des législatives anticipées après son revers
Le chancelier Olaf Scholz exclut l'option d'un scrutin législatif anticipé, à l'image de la décision prise par la France, après le cuisant revers de son gouvernement aux élections européennes, a déclaré lundi son porte-parole.
L'idée d'élections anticipées, réclamées par l'extrême droite et des ténors conservateurs, n'a été envisagée «à aucun moment, pas une seconde», a précisé Steffen Hebestreit, et ce malgré un résultat «peu satisfaisant» des trois partis de la coalition gouvernementale rassemblant les sociaux-démocrates du chancelier, les Verts et les libéraux.
«La date des élections régulières est fixée à l'automne 2025. C'est ce que nous prévoyons de faire», a ajouté le porte-parole, soulignant les grandes différences entre le système français, dans lequel le président joue un rôle de premier plan, et allemand où l'ensemble du pouvoir exécutif national est dans les mains du chancelier et de son gouvernement.
Source: ATS
La Croatie est la plus mauvaise élève de la participation aux européennes
Avec environ 21% de participation, la Croatie, dernière entrée dans l'Union européenne, est le pays dont les électeurs se sont le moins déplacés pour élire leurs eurodéputés, selon les résultats publiés lundi matin par l'UE.
Seuls 21,34% des électeurs, soit moins d'un électeur sur quatre et moins qu'en 2014 et 2019, se sont déplacés dimanche. Avant dernière, la Lituanie a vu 28,9% des électeurs aller voter, suivie de la Bulgarie, avec 31,8%. De l'autre côté du classement, la Belgique est en tête avec 89,2%, suivie du Luxembourg (82,3%) et Malte (72,8%). Dans l'UE, le vote est obligatoire en Belgique, au Luxembourg, en Grèce et en Bulgarie. La Croatie, 3,8 millions d'habitants, envoie 12 députés au Parlement européen.
Dimanche, elle a placé en tête le HDZ (Hrvatska Demokratska Zajednica, droite conservatrice) au pouvoir, avec 34,6%, ce qui lui assure 6 sièges. En deuxième, les socialistes du SDP envoient 4 députés, avec 26% des voix.
Le parti de droite nationaliste Mouvement patriotique DP (8,8%) et le parti écologiste de gauche Mozemo (5,9%) obtiennent chacun un siège, selon le site officiel des élections.
Source: AFP
L'extrême droite se renforce et prend place au Parlement européen
Les élections européennes, marquées par une poussée de l'extrême droite dans plusieurs pays, ont provoqué dimanche un séisme politique en France, sans pour autant bouleverser les grands équilibres à Bruxelles.
Les premières estimations ont confirmé une progression des droites nationalistes et radicales, et un revers cuisant pour les dirigeants des deux premières puissances de l'UE, le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron, qui a annoncé une dissolution de l'Assemblée française.
La «grande coalition» centriste de la droite (PPE), des sociaux-démocrates (S&D) et des centristes (Renew Europe), au sein de laquelle se forgent traditionnellement les compromis au Parlement européen, devrait conserver la majorité. Selon des projections publiées dans la nuit de dimanche à lundi par l'institution elle-même, le PPE décrocherait 189 sièges, les S&D 135 et Renew Europe 83, soit 404 sièges sur un total de 720. Les Verts chuteraient eux à 53 sièges (contre plus de 70 actuellement).
Résultats préliminaires par pays
En France, le Rassemblement national mené par Jordan Bardella a dominé le scrutin avec plus de 31,5% des voix, loin devant le parti Renaissance du président Macron (15,2%), selon des estimations des instituts de sondage. Le RN décrocherait ainsi 31 des 81 eurodéputés français.
En Allemagne, en dépit des derniers scandales qui ont éclaboussé sa tête de liste, l'extrême droite AfD est créditée de la deuxième place avec 16,5-16% des voix, derrière les conservateurs CDU-CSU (29,5-30%), mais loin devant les partis de la coalition au pouvoir, sociaux-démocrates (14%) et Verts (12%).
En Italie, la cheffe de gouvernement italien Giorgia Meloni, qui avait fait de cette élection un référendum sur sa personne, semble avoir réussi son pari: son parti post-fasciste, Fratelli d'Italia, arrive en tête avec de 25 à 31% des suffrages, selon différents sondages réalisés à la sortie des urnes.
En Autriche, le FPÖ sort victorieux du scrutin (27%), et les Néerlandais, premiers à voter jeudi, ont nettement renforcé le parti d'extrême droite de Geert Wilders.
En Pologne, le parti centriste pro-européen du Premier ministre Donald Tusk est arrivé devant le parti nationaliste populiste Droit et Justice (PiS), mais celui-ci conserve un score élevé et l'extrême droite de Konfederacja, très eurosceptique, n'enverra pas moins de six eurodéputés à Strasbourg.
Une droite divisée?
Pour autant, l'extrême droite reste divisée au Parlement européen en deux groupes (ID et ECR) dont le rapprochement reste très incertain en raison de leurs importantes divergences, en particulier sur la Russie.
Il faut aussi compter les gains de certaines forces parmi les non-inscrits, comme l'AfD. Egalement non inscrit, le parti Fidesz du Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban arrive en première position mais enregistre un net recul par rapport à 2019.
Source: AFP
Le parti de Viktor Orban sort devant mais en recul
Le parti du Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban, qui avait qualifié les élections européennes d'«historiques», est arrivé dimanche en tête mais a enregistré un net recul, selon des résultats officiels quasi complets.
Le Fidesz a recueilli plus de 44% des voix, sur la base de 90% des bulletins dépouillés, à comparer à un résultat de 52,5% au précédent scrutin de 2019. Il pourrait s'agir de sa pire performance depuis le retour de Viktor Orban à la tête du pays d'Europe centrale en 2010.
Le dirigeant de 61 ans fait les frais de la fulgurante ascension du mouvement Tisza, mené par un ex-fonctionnaire entré en rébellion, Peter Magyar, qui a remporté quelque 30% des suffrages. Ce dissident de 43 ans a conquis en quelques mois de nombreux Hongrois et bouleversé le paysage politique.
Le scrutin a été marqué par une participation record de près de 60%, à l'issue d'une campagne anxiogène axée sur la guerre dans l'Ukraine voisine. Toujours très critique de Bruxelles, Viktor Orban, resté proche de Moscou, a multiplié les attaques contre l'UE et l'Otan, les accusant d'entraîner les pays membres dans une «conflagration mondiale».
Source: AFP
Le parti d'extrême droite de Meloni en tête
Le parti d'extrême droite de la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, Fratelli d'Italia, est arrivé en tête des européennes avec de 25 à 31% des suffrages, selon différents sondages réalisés à la sortie des urnes présentant une large marge d'erreur.
Le Parti démocrate (PD, centre-gauche), principal parti d'opposition, arrive en deuxième position, suivi du Mouvement 5 Etoiles (populiste), selon ces sondages.
Gauche et écologistes en progrès dans les pays nordiques
Les partis de gauche et écologistes ont progressé dans les pays nordiques lors des élections européennes dimanche, au contraire de l'extrême droite qui recule, selon des résultats et sondages à la sortie des urnes. En Finlande, le parti l'Alliance de gauche réalise une percée spectaculaire avec 17,3% des suffrages, soit quatre points de plus qu'en 2019, selon les résultats basés sur 99% des bulletins.
«Je n'aurais jamais pu rêver de tels chiffres», a déclaré Li Andersson, la dirigeante de l'Alliance de gauche. Le parti va donc avoir trois des 15 sièges réservés à la Finlande au Parlement européen, contre un seulement lors du précédent scrutin. La Coalition nationale (centre droit) du Premier ministre Petteri Orpo consolide ses gains avec près de 25% des voix, en hausse de près de quatre points.
Le Parti des Finlandais, formation d'extrême droite qui participe à la coalition gouvernementale, recule à 7,6%, soit une chute de 6,2 points. Il n'obtiendrait qu'un seul siège. «C'est un signal d'alarme pour notre parti», a déclaré Sebastian Tynkkynen, qui sera le seul élu, à la chaine publique Yle.
Percée verte
En Suède, les Verts font une percée et obtiennent 15,7% des voix, soit une hausse de 4,2 points, selon un sondage sortie des urnes de la chaîne de télévision SVT. Le Parti de Gauche progresse également (+4 points à 10,7%), tandis que l'extrême droite des Démocrates de Suède marque un recul de 1,4 point à 13,9%. Les sociaux-démocrates maintiennent leur position et restent en tête avec 23,1%.
Au Danemark, dans un paysage politique très morcelé, le parti populaire socialiste est donné en tête et en nette progression de 5,2 points par rapport à 2019, avec 18,4%, selon un sondage sortie des urnes donné par la télévision publique DR. Le parti social-démocrate, à la tête de la coalition de gouvernement, reculerait à 15,4%. Les deux partis devraient emporter chacun trois des 15 sièges danois.
Source: ATS
Ursula von der Leyen promet de construire «un rempart» contre les extrêmes
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui brigue un second mandat, a promis dimanche de construire un «rempart» contre les extrêmes à l'issue des élections pour le Parlement européen marquées par une poussée de l'extrême droite.
«Ensemble, avec d'autres, nous construirons un rempart contre les extrêmes de gauche et de droite», a-t-elle lancé depuis Bruxelles lors d'un rassemblement du Parti populaire européen (PPE, conservateurs), arrivé de loin en tête. «Ce soir, c'est confirmé: le PPE est le groupe politique le plus fort (...). Nous avons gagné les élections européennes», a-t-elle ajouté.
Source: AFP
Au Portugal, la coalition gouvernementale de droite et les socialistes sont au coude-à-coude
Le camp du nouveau gouvernement portugais de droite modérée et l'opposition socialiste sont donnés au coude-à-coude aux élections européennes de dimanche, tandis que l'extrême droite aurait fait un score inférieur à celui des législatives de mars, selon plusieurs sondages à la sortie des urnes.
La liste de la coalition gouvernementale emmenée par Sebastiao Bugalho et celle de la socialiste Marta Temido, ancienne ministre de la Santé pendant la pandémie de Covid-19, auraient toutes les deux recueilli environ 30% des voix, d'après les trois projections publiées par les télévisions nationales.
Toujours selon ces sondages à la sortie des urnes, le parti d'extrême droite a fait un score autour de 10%, contre celui de 18% réalisé aux législatives, et n'est pas assuré de devancer la formation libérale qui avait terminé en quatrième position en mars.
Les législatives de mars avaient mis fin à huit années de gouvernement socialiste emmené par l'ex-Premier ministre Antonio Costa, qui avait démissionné en novembre après avoir été cité dans une enquête pour trafic d'influence.
La coalition de droite emmenée par le chef du nouveau gouvernement, Luis Montenegro, l'avait alors emporté d'une très courte avance sur les socialistes, et ne dispose pourtant pas de majorité au Parlement, où il doit composer avec l'opposition socialiste et l'extrême droite.
Pour convaincre les électeurs avant les européennes, l'exécutif a annoncé plusieurs trains de mesures dans des domaines comme la santé, la fiscalité ou l'immigration.
Source: AFP
Droite, socialistes et centristes majoritaires, malgré la poussée de l'extrême droite
Malgré une poussée des forces d'extrême droite, les groupes du Parti populaire européen (droite), Socialistes et démocrates (S&D) et Renew Europe (centristes et libéraux) conservent à eux trois réunis une majorité au Parlement européen, selon ses projections.
Le Parti populaire européen consoliderait sa première place devant les socialistes et les libéraux aux élections européennes qui se terminent ce dimanche. La coalition sortante resterait ainsi majoritaire, tandis que la poussée de l'extrême droite semblait contenue, selon une première projection fournie par le Parlement européen.
Avec 181 sièges (+5) sur 720, le parti de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen serait donc en position de faire reconduire le mandat de sa principale candidate, avec la même coalition. Le PPE devancerait largement les socialistes et sociaux-démocrates du S&D qui, avec 135 sièges projetés, connaitraient une légère baisse (-4).
En fort recul (-20), les libéraux et macronistes de Renew Europe n'en resteraient pas moins la 3e force de l'hémicycle, avec 82 sièges.
Aucun groupe politique
Ce rang est toutefois sujet à caution, notamment parce que bon nombre de sièges (102) sont ceux de députés qui ne sont inscrits dans aucun groupe politique dans ce Parlement européen ou des candidats nouvellement élus non encore affiliés à un groupe. Certains pourraient venir renforcer l'extrême droite, qui réalise une poussée contenue: les nationaux-conservateurs d'ECR décrocheraient 71 sièges (+7), tandis que l'extrême droite identitaire d'ID passerait à 62.
Les Verts/ALE connaîtraient un fort recul, à 53 sièges, au lieu des 72 qu'ils possédaient. À l'extrême gauche, avec 34 sièges, La Gauche connaîtrait un tassement (-3), à mettre en balance à nouveau avec le nombre de nouveaux députés qui ne sont encore alliés à aucun groupe politique du Parlement sortant.
Cette projection est fondée sur des résultats partiels et des estimations ou des sondages publiés par les États membres. Les premiers résultats officiels ne seront connus qu'après 23h, quand les derniers bureaux de vote auront fermé leurs portes en Italie.
Source: ATS