Le président américain avait annoncé peu après son élection avoir choisi le gouverneur du Dakota du Nord, Doug Burgum, pour prendre la tête du ministère de l'Intérieur, principalement chargé aux Etats-Unis de la gestion des immenses terres fédérales. Il a aussi été nommé patron d'un Conseil national pour l'énergie, fonction qui dépend directement de la Maison-Blanche et ne nécessite pas l'aval du Sénat.
Donald Trump, qui a dans le passé qualifié le changement climatique de «canular», avait promis qu'à son retour à la Maison-Blanche, les Etats-Unis allaient «forer à tout va», et ce alors que la production d'hydrocarbures du pays évolue déjà à des niveaux record.
Un fidèle de Trump
Candidat à la primaire républicaine, Doug Burgum s'était rapidement retiré pour soutenir Donald Trump. Millionnaire depuis qu'il a revendu son entreprise de logiciel à Microsoft, il est devenu en 2016 gouverneur du Dakota du Nord, dont il est natif, avant d'être réélu en 2020.
Alors que les Etats-Unis sont déjà le premier producteur de brut au monde, Donald Trump entend accroître la production de pétrole et de gaz pour «remplir les réserves stratégiques» et «exporter l'énergie américaine dans le monde entier».
Promettant de diminuer le coût de l'énergie pour les consommateurs américains, il a décrété un état d'«urgence énergétique», en revenant notamment sur des interdictions de forage dans plusieurs zones, dont l'une dans une aire protégée d'Alaska.
Il reconnaît le changement climatique
Contrairement à Donald Trump, qui a désengagé Washington de l'Accord de Paris sur le climat, Doug Burgum reconnaît la réalité scientifique du changement climatique et, en tant que gouverneur, a mené des projets ambitieux visant la neutralité carbone dans son Etat du nord du pays.
Sans surprise, sa confirmation a été saluée par le secteur pétrolier. L'American Petroleum Institute, qui le représente, a dit «avoir hâte de travailler avec lui pour mettre en oeuvre une approche énergétique pro-américaine» à commencer par la suppression des «obstacles au développement sur les terres et les eaux fédérales».