Nicolas Maduro ignoré
Le Pérou déclare Edmundo Gonzalez Urrutia président élu «légitime» du Venezuela

Le gouvernement péruvien a reconnu mardi Edmundo Gonzalez Urrutia comme le président élu «légitime» du Venezuela, ignorant la décision du Conseil national électoral (CNE) qui a proclamé Nicolas Maduro vainqueur de la présidentielle de dimanche.
Publié: 31.07.2024 à 06:28 heures
M. Gonzalez est le président élu et légitime du Venezuela selon le Pérou.
Photo: AFP
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ATS Agence télégraphique suisse

Le gouvernement péruvien a reconnu mardi Edmundo Gonzalez Urrutia comme le président élu «légitime» du Venezuela, ignorant la décision du Conseil national électoral (CNE) qui a proclamé Nicolas Maduro vainqueur de la présidentielle de dimanche. «Edmundo Gonzalez Urrutia est le président élu et légitime du Venezuela», a déclaré le ministre péruvien des Affaires étrangères Javier Gonzalez-Olaechea sur la chaîne publique TV Peru Noticias.

Nicolas Maduro, 61 ans, a été officiellement proclamé lundi président, après l'annonce de résultats par le CNE. Accusé d'être aux ordres du pouvoir, le CNE a affirmé que Nicolas Maduro avait obtenu 5,15 millions de voix (51,2%) devant Edmundo Gonzalez Urrutia, 4,5 millions de voix (44,2%).

«Fraude massive»

Dans la foulée, l'opposition a dénoncé une «fraude massive» et une partie de la communauté internationale a rejeté les résultats du CNE. «Il est clair qu'il y a une volonté de frauder de la part du parti au pouvoir au Venezuela», a déclaré Javier Gonzalez-Olaechea à la radio péruvienne RPP. «Jusqu'à la fin de son mandat (janvier 2025, ndlr), il est président (...) puis il deviendra un gouvernement de facto», a-t-il ajouté.

Le ministère péruvien des Affaires étrangères a ordonné à son personnel diplomatique de quitter le pays «dans les 72 heures» avant que le régime vénézuélien ne prenne des «décisions graves et arbitraires».

Fermetures des représentations diplomatiques

De son côté, le gouvernement de Nicolas Maduro a annoncé fermer ses représentations diplomatiques en Argentine, République dominicaine, Uruguay, Chili, Costa Rica, Panama et au Pérou. Les personnels diplomatiques de ces sept pays ont également été priés de quitter le Venezuela pour ne pas avoir reconnu sa victoire.

Ces sept pays d'Amérique latine, ainsi que l'Equateur et le Paraguay, avaient demandé dans une déclaration commune une révision complète des résultats des élections de dimanche. Au moins 12 personnes sont mortes et des centaines d'autres ont été blessées lors des manifestations anti-Maduro qui ont débuté lundi, selon l'ONG Foro penal.

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