«Ni retraite ni reddition!»
L'armée soudanaise dit avoir pris le contrôle total de la capitale Khartoum

La guerre au Soudan divise le pays: l'armée contrôle le nord et l'est, les FSR dominent une partie du sud et le Darfour. Ce conflit, qui dure depuis avril 2023, a provoqué une crise humanitaire majeure dans la région.
Publié: 28.03.2025 à 08:22 heures
L'armée soudanaise a affirmé avoir pris le contrôle total de la capitale Khartoum.
Photo: keystone-sda.ch
L'armée soudanaise a affirmé avoir pris le contrôle total de la capitale Khartoum.
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AFP Agence France-Presse

L'armée soudanaise a affirmé avoir pris le contrôle total de la capitale Khartoum, une semaine après avoir repris le palais présidentiel aux paramilitaires lors d'une offensive majeure, après bientôt deux ans de guerre dans ce pays d'Afrique de l'Est.

«Nos forces ont réussi aujourd'hui à nettoyer par la force les dernières poches (de résistance) de la milice terroriste Daglo dans la localité de Khartoum», a déclaré le porte-parole de l'armée, Nabil Abdoullah, dans un communiqué jeudi soir, en référence aux Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par le commandant Hamdane Daglo.

«Ni retraite ni reddition!»

Mercredi soir, le commandant de l'armée, le général Abdel Fattah al–Burhane, avait déclaré Khartoum «libérée», depuis le palais présidentiel où il est arrivé au terme d'une offensive lancée par ses troupes pour reconquérir la capitale aux mains des FSR.

Une source au sein de l'armée avait déclaré à l'AFP que les combattants des FSR fuyaient par le pont de Jebel Aouliya, leur seule voie de sortie de l'agglomération de Khartoum. Les paramilitaires avaient affirmé un peu plus tard qu'ils continueraient à «défendre le sol de la patrie» et prévenu qu'il n'y aurait «ni retraite ni reddition».

La guerre, qui a éclaté le 15 avril 2023 entre l'armée du général Burhane et les FSR commandées par son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, a fait selon l'ONU des dizaines de milliers de morts, a déraciné plus de 12 millions d'habitants et provoqué une crise humanitaire majeure.

Elle a divisé en deux ce pays d'Afrique de l'Est, le troisième plus grand d'Afrique: l'armée contrôle le nord et l'est, tandis que les FSR dominent une partie du sud et la quasi-totalité de la vaste région du Darfour, dans l'ouest, limitrophe du Tchad.

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