Mystérieux vol
Pourquoi un avion du gouvernement russe a-t-il atterri à Washington?

Un avion du gouvernement russe en provenance de Saint-Pétersbourg et à destination des Etats-Unis a suscité l'étonnement samedi. Le ministère américain des Affaires étrangères a depuis fourni des réponses.
Publié: 06.03.2022 à 11:17 heures
Un avion du gouvernement russe, l'Iliouchine-96-300, a volé en direction de Washington D.C. samedi.
Photo: Wikipedia / Dmitry A. Mottl
Chiara Schlenz

Alors que le président russe Vladimir Poutine poursuivait samedi l’invasion de l’Ukraine et continuait de faire pleuvoir des bombes sur la population locale, un mystérieux avion du gouvernement russe décollait de Saint-Pétersbourg en direction des Etats-Unis. C’est ce que révèlent les données de la plateforme Flightradar24.com.

L'avion n'a pas pu prendre le chemin le plus direct à cause des sanctions de l'UE.

L’avion de type Iliouchine-96-300 a dû contourner l’espace aérien européen à cause des sanctions, comme le rapporte le journal «Bild». L’appareil est arrivé à sa destination, Washington D.C., après plus de 12 heures de vol.

Le ministère des Affaires étrangères veut récupérer des diplomates russes

Dans un premier temps, personne ne savait qui se trouvait à bord de l’Iliouchine-96-300. Ce n’est que dans la nuit de samedi à dimanche qu’une porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères a confirmé que l’avion allait chercher les diplomates russes de l’ONU accusés d’espionnage. Cette opération a permis le départ des diplomates et de leurs familles, conformément à leurs obligations.

Lundi, les États-Unis avaient annoncé l’expulsion de douze collaborateurs de la mission russe à l’ONU qui avaient «abusé de leur statut diplomatique aux États-Unis par des activités d’espionnage». Le lendemain, ils ont ordonné, sur la même base, le départ d’un citoyen russe travaillant au secrétariat des Nations unies. Tous les rapatriements devaient avoir lieu avant le 7 mars.

L’ambassadeur russe aux États-Unis, Anatoli Antonov, a rejeté ces accusations et a parlé d’une «mesure hostile» contre son pays. Une centaine de personnes travailleraient pour la mission russe de l’ONU.

L’avion russe avait dû demander une autorisation spéciale pour effectuer ce trajet, les vols russes étant également interdits au-dessus du sol canadien et américain.

(Adaptation par Jessica Chautems)


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