La police géorgienne a annoncé samedi avoir arrêté 48 personnes lors des manifestations pro-UE de la nuit. Celles-ci ont une nouvelle fois été dispersées à coup de canons à eau et de gaz lacrymogène.
La Géorgie est secouée depuis plus d'une semaine par un mouvement de protestation contre le gouvernement, accusé par l'opposition d'éloigner ce pays du Caucase de son ambition d'intégrer l'UE et d'avoir truqué les élections législatives du 26 octobre. Au cours de neuf nuits de manifestations, la plupart dispersées par la force, la police et les protestataires se sont faits face devant le Parlement à Tbilissi et dans d'autres villes du pays.
Vandalisme et désobéissance
Dans la nuit de vendredi à samedi, «les forces de l'ordre ont arrêté 48 personnes pour désobéissance aux ordres légitimes de la police et vandalisme», a affirmé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Les forces de l'ordre ont dispersé la foule après que «les actions de certains participants à la manifestation ont pris un caractère violent», des protestataires ayant insulté des policiers et leur ayant jeté des pierres, selon la même source. Un policier a été blessé par un tir de feu d'artifice, a précisé le ministère.
150 policiers blessés
Les journalistes de l'AFP ont vu au cours de la nuit la police antiémeute utiliser des canons à eau et du gaz lacrymogène alors que la foule se repliait à quelques mètres du bâtiment du Parlement.
La foule était moins importante vendredi que les nuits précédentes, après l'arrestation par la police de plusieurs meneurs de l'opposition et de personnes accusées par les autorités d'avoir «organisé les violences» lors des rassemblements à Tbilissi. Selon les autorités, 341 manifestants ont été arrêtés au total depuis le début du mouvement. Près de 150 policiers ont été blessés.