Meurtres, viols et tortures
Mandat d'arrêt de la CPI contre le chef de la police judiciaire libyenne

La CPI émet un mandat d'arrêt contre le chef de la police judiciaire libyenne pour crimes de guerre. Arrêté à Turin, il aurait été libéré et renvoyé en Libye sans consultation de la Cour. Osama Almasri Najim est accusé de meurtres, viols et tortures depuis 2015.
Publié: 22.01.2025 à 21:18 heures
Osama Almasri Najim est accusé de meurtres, viols et tortures.
Photo: keystone-sda.ch
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AFP Agence France-Presse

La Cour pénale internationale a annoncé mercredi qu'elle avait délivré un mandat d'arrêt à l'encontre du chef de la police judiciaire libyenne pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Le suspect avait été arrêté par les autorités italiennes à Turin (nord) dimanche, mais il aurait été libéré mardi «sans avis préalable ni consultation de la Cour», a déploré le tribunal de La Haye dans un communiqué.

«Le 18 janvier 2025, la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale a délivré à la majorité un mandat d'arrêt à l'encontre de Osama Almasri Najim dans le cadre de la situation en Libye», a déclaré la Cour dans un communiqué. Najim, qui aurait été responsable du centre de détention de Mitiga à Tripoli (nord-ouest), est recherché pour des meurtres, viols et tortures, commis depuis le 15 février 2015.

Arrêté dimanche, libéré mardi

Les crimes présumés ont été commis contre des détenus en raison de leur religion, ou alors qu'ils étaient soupçonnés d'un «comportement immoral» ou de soutenir ou être affiliés à des groupes armés, a déclaré la CPI.

Selon les médias italiens locaux, Najim a été arrêté dimanche dans un hôtel de Turin en vertu d'un mandat de la CPI, à la suite d'une information d'Interpol.

Mais mardi, «sans notification préalable ni consultation de la Cour, Osama Najim aurait été remis en liberté et ramené en Libye», selon la CPI. «La Cour cherche à obtenir, et n'a pas encore obtenu, de vérification de la part des autorités sur les mesures qui auraient été prises», a ajouté la CPI.

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