Meurtre d'un PDG à New York
Les empreintes du suspect retrouvées sur la scène de crime

L'enquête sur l'assassinat d'un dirigeant d'UnitedHealthCare à New York progresse. Les empreintes et l'arme du suspect arrêté correspondent aux preuves de la scène de crime. Un texte critique envers le système de santé a été trouvé sur lui.
Publié: 11.12.2024 à 22:47 heures
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AFP Agence France-Presse

Les empreintes digitales et les douilles retrouvées sur les lieux du meurtre à New York d'un patron américain du secteur de l'assurance santé correspondent à celles du suspect arrêté lundi en Pennsylvanie et de son arme, a annoncé mercredi la police aux médias locaux. Les empreintes de Luigi Mangione, 26 ans, arrêté lundi dans un McDonald's de la ville rurale d'Altoona, dans l'Etat de Pennsylvanie, concordent avec celles retrouvées près de la scène de crime, a déclaré Jessica Tisch, commissaire de la police de New York, citée par la chaîne ABC. Les douilles récupérées sur les lieux du meurtre par balles de Brian Thompson, le directeur général d'UnitedHealthCare, premier assureur santé privé du pays, correspondent également à l'arme que portait Luigi Mangione sur lui lors de son arrestation, a-t-elle ajouté.

Luigi Mangione a contesté mardi son transfèrement devant la justice de l'Etat de New York. Alors qu'il a été inculpé pour meurtre, son avocat Thomas Dickey a dit qu'il plaiderait non coupable et assuré: «Je n'ai vu aucune preuve qui atteste qu'il est le tireur». Une semaine après le crime, les investigations se concentrent sur les raisons qui auraient poussé ce diplômé d'ingénierie, ancien étudiant brillant de la prestigieuse université de Pennsylvanie, originaire d'une famille aisée de Baltimore, à froidement tirer sur Brian Thompson au pied d'un hôtel au coeur de Manhattan.

«C'est une insulte à l'intelligence des Américains!»
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Le cri de Luigi Mangione:«C'est une insulte à l'intelligence des Américains!»

Un manifeste retrouvé sur le suspect

La police a déclaré qu'il était en possession d'un texte manuscrit de trois pages critiquant le système d'assurance santé aux Etats-Unis, souvent accusé de privilégier les profits au détriment de la prise en charge de soins. Selon le «New York Times», qui a cité des sources policières, il était porteur d'un autre carnet semblant planifier le meurtre. «Qu'est-ce qu'il faut faire? Frapper un PDG lors de la convention annuelle des comptables parasites. C'est ciblé, précis et sans risque pour les innocents», peut-on y lire, selon le journal.

Le 4 décembre à l'aube, le tueur s'est approché de Brian Thompson, 50 ans, et l'a froidement abattu en pleine rue devant un hôtel à Manhattan où se tenait une réunion d'investisseurs. La scène captée par une caméra de vidéosurveillance a été vue par des millions de personnes. Le meurtre a déclenché une chasse à l'homme à l'échelle nationale et provoqué une onde de choc dans les milieux d'affaires américains. Il a aussi suscité des commentaires haineux sur les réseaux sociaux à l'encontre des programmes d'assurance santé américains, illustrant une colère profonde à l'égard d'un système lucratif accusé de s'enrichir sur le dos des patients.


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