Meta dans le viseur de l'UE
La protection des données est «un droit fondamental» et non une «option payante»

Le Comité européen de la protection des données a critiqué la nouvelle politique d'abonnement de Meta, qui offre aux utilisateurs le choix entre payer pour ne pas partager leurs données.
Publié: 17.04.2024 à 20:59 heures
L'UE place Meta face à ses obligations. L'Irlande du Nord aura le dernier mot.
Photo: Jenny Kane

La protection des données est «un droit fondamental» qui ne doit pas se transformer en «option payante» pour les usagers des réseaux sociaux, a estimé mercredi le Comité européen de la protection des données, critiquant la formule d'abonnement adoptée par Meta.

«Les plateformes doivent offrir aux utilisateurs un véritable choix. Les systèmes que nous voyons aujourd'hui exigent généralement des individus soit qu'ils paient, soit qu'ils acceptent l'usage de toutes leurs données», a déclaré Anu Talus, présidente du Comité européen de la protection des données, l'EDPB.

Une formule de Meta dans le viseur

Les opérateurs «doivent éviter de transformer le droit fondamental à la protection des données en une fonctionnalité pour laquelle les usagers doivent payer pour en bénéficier», a-t-elle souligné. Cet avis très attendu de l'organisme qui réunit les autorités de protection des données des pays de l'UE - plus la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein - vise la formule d'abonnement payant lancée par Meta.

Depuis novembre, le géant américain propose aux utilisateurs européens de Facebook et d'Instagram de choisir entre continuer à utiliser gratuitement ces services en consentant à livrer leurs données personnelles à des fins publicitaires ou payer un abonnement pour ne plus voir de publicités.

Ce système est présenté par le groupe comme une façon de se conformer aux règles européennes sur le traitement des données, qui lui ont déjà valu plusieurs condamnations et amendes.

(ATS)

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