La police routière fédérale (PRF) rapportait 250 barrages routiers, totaux ou partiels, dans au moins 23 des 27 Etats du Brésil. «Lula non!» était-il inscrit sur un panneau accroché au-dessus d'un viaduc à Sao Paulo, la capitale économique, où plusieurs routes étaient également bloquées, notamment celle qui relie la grande métropole à Rio de Janeiro, empêchant le départ des bus entre les deux villes.
Santa Catarina (Sud), où Jair Bolsonaro a remporté près de 70% des voix, est l'Etat qui connaît le plus important nombre de routes bloquées.
Un juge de la Cour suprême a ordonné le «déblocage immédiat des routes et des voies publiques», a indiqué l'institution dans un communiqué lundi soir. Il a ordonné à la PRF de prendre «toutes les mesures nécessaires» pour libérer les routes, sous peine d'infliger une amende à son directeur général ou de l'emprisonner pour «désobéissance».
Bolsonaro n'a toujours rien dit depuis dimanche
Plus de 36 heures après les résultats officiels, le président sortant, Jair Bolsonaro, n'a toujours pas reconnu sa défaite sur le fil (50,9%-49,1%), au contraire de plusieurs alliés de son gouvernement.
De nombreux chefs d'Etat étrangers ont félicité Luiz Inacio Lula da Silva, le candidat de gauche, pour son troisième mandat à la tête du pays, après ceux entre 2003 et 2010, qui débutera officiellement le 1er janvier.
Dans la capitale, Brasilia, la police a restreint depuis lundi soir l'accès des véhicules à la Place des Trois pouvoirs, où se trouvent le Palais présidentiel, le Parlement et la Cour Suprême, proche de l'immense esplanade des ministères, lieu de rassemblement dans la capitale.
Cette mesure «préventive» a été prise «après l'identification d'une possible manifestation convoquée à cet endroit sur les réseaux sociaux», avait indiqué le secrétariat de la Sécurité publique du district fédéral de Brasilia (SSP/DF).
(ATS)