La Lituanie et l'Estonie ont annoncé lundi avoir sanctionné onze personnalités géorgiennes responsables, selon elles, d'avoir violé les droits humains lors des récentes manifestations pro-UE dispersées par la police à Tbilissi.
Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés devant le parlement géorgien durant les quatre dernières nuits, la police ayant fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser le rassemblement de dimanche.
Les chefs de la diplomatie lituanienne et estonienne ont publié sur X une liste similaire des personnes concernées, «interdites d'entrée» dans leurs pays respectifs en raison de leur responsabilité dans des «violations des droits de l'Homme». Cette liste comprend le ministre géorgien de l'Intérieur, Vakhtang Gomelauri, ses quatre adjoints et autres responsables de ce ministère, ainsi que l'homme le plus riche de Géorgie, Bidzina Ivanishvili, largement considéré comme tirant les ficelles du pouvoir sans occuper de poste officiel au sein du gouvernement.
Selon le ministère géorgien de l'Intérieur, environ 150 manifestants ont été arrêtés lors de la dernière vague de protestation, tandis que l'Association des jeunes avocats géorgiens a avancé le chiffre de 200.
«Nous soutenons pleinement les aspirations européennes du peuple géorgien», a déclaré lundi à la presse le vice-ministre lituanien des Affaires étrangères, Egidijus Meilunas. Cette ex-république soviétique est dans la tourmente depuis les législatives du 26 octobre, remportées par le parti au pouvoir du Rêve géorgien mais dénoncées comme entachées d'irrégularités par l'opposition, qui boycotte le nouveau Parlement.
Les manifestations de ces derniers jours ont été déclenchées par la décision du pouvoir de repousser à 2028 les ambitions du pays d'intégrer l'Union européenne.