Les membres de la diaspora congolaise en Suisse ont manifesté samedi à Genève pour défendre les droits de leurs compatriotes en République démocratique du Congo (RDC). L’événement a réuni quelque 600 personnes et s’est déroulé dans le calme.
«Face aux crimes, aux injustices flagrantes et aux violations systématiques du territoire de la RDC, nous proclamons notre solidarité et notre détermination à agir pour la défense de la souveraineté de notre pays et le respect de l’intégrité territoriale», ont écrit les organisateurs dans un manifeste.
Et de condamner «fermement toutes les formes d’agression, d’oppression, de discrimination et d'abus qui continuent d'assombrir la vie de millions de personnes en RDC et tout particulièrement à l’est du pays.
Environ 600 personnes manifestent dans le calme
Rassemblés dès midi sur la Place des Nations, les participants ont défilé jusqu’à la Place Neuve via le Pont du Mont-Blanc. Ils portaient des pancartes proclamant «Stop génocide au Congo», «12 millions de morts ça suffit», «Viols et menaces et tueries jusqu’à quand?» ou encore «Stop accaparation des ressources», a constaté un photographe de Keystone-ATS sur place.
L’entier de l'action, qui a réuni quelque 600 personnes, selon la police genevoise, s’est déroulé dans une «ambiance familiale», a fait savoir son porte-parole Henny Martinoni. «Aucun incident n’est à déplorer», a-t-il souligné.
Conflit à l'est
La province du Nord-Kivu, à l’est de la RDC, est en proie depuis fin 2021 à un conflit qui oppose le M23 ("Mouvement du 23 mars» – une rébellion majoritairement tutsi), appuyé par des unités de l'armée rwandaise, à l'armée congolaise associée notamment à des groupes armés dits «patriotes».
Le M23 s'est emparé de vastes pans du territoire de cette province. Son chef-lieu Goma, agglomération de plus d'un million d'habitants, est actuellement pratiquement coupée de toutes ses voies d'accès terrestres vers l'intérieur du pays, au nord et à l'ouest.
La RDC accuse le Rwanda et ses «supplétifs» du M23 de vouloir faire main basse sur les minerais de l'est congolais. Le M23 affirme de son côté défendre une frange menacée de la population et réclame des négociations, que Kinshasa refuse, excluant de discuter avec des «terroristes».
(ATS)