L'incertitude sur le scrutin plane
Le parti au pouvoir annoncé victorieux en Géorgie, annonce la commission électorale

Le parti au pouvoir en Géorgie, le Rêve géorgien, a emporté les législatives face à une coalition d'opposition pro-européenne qui a refusé dans la nuit de concéder sa défaite, a annoncé dimanche matin la commission électorale.
Publié: 27.10.2024 à 08:04 heures
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Dernière mise à jour: 27.10.2024 à 09:34 heures
Le résultat à l'issue du scrutin en Géorgie n'était pas clair samedi. Chaque camp revendiquant la victoire. Salomé Zourabichvili, présidente de la Géorgie, penche pour une victoire des pro-Européens.
Photo: TOBIAS HASE
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ATS Agence télégraphique suisse

La victoire annoncée dimanche du parti au pouvoir en Géorgie aux législatives éloigne ce pays du Caucase d'une adhésion à l'Union européenne et va le rapprocher de Moscou, selon l'opposition pro-occidentale qui a dénoncé des «élections volées».

Le Rêve Géorgien a remporté 54,08% des voix, contre 37,58% à la coalition pro-européenne, selon le dépouillement réalisé dans plus de 99% des circonscriptions, a précisé lors d'une conférence de presse le président de la commission électorale centrale, Giorgi Kalandarishvili.

Dans la nuit, l'opposition a toutefois refusé de concéder sa défaite. «Nous ne reconnaissons pas les résultats faussés d'élections volées», a déclaré lors d'une conférence de presse, Tina Bokoutchava, cheffe du Mouvement national uni (MNU), un des quatre partis de la coalition d'opposition.

Dénonçant «une usurpation de pouvoir et un coup d'Etat constitutionnel», Nika Gvaramia, leader du parti Akhali, a assuré que l'opposition avait «décrypté le schéma de falsification» du scrutin. 

L'opposition accuse le Rêve géorgien, aux affaires depuis 2012, de dérive autoritaire prorusse et d'éloigner la Géorgie de l'UE et de l'OTAN, à laquelle elle ambitionne également d'adhérer. «Comme le montrent les résultats rendus publics par la commission électorale centrale, le Rêve géorgien s'est assuré une solide majorité» dans le nouveau parlement, avait de son côté déclaré samedi soir aux journalistes le secrétaire exécutif de ce parti, Mamuka Mdinaradze.

Le gouvernement disait avant le scrutin vouloir obtenir les trois quarts des sièges du Parlement, la barre indispensable pour modifier la Constitution et, en vertu de son projet, interdire les partis d'opposition pro-occidentaux.

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