Des jeunes ivres se sont affrontés dans la petite ville italienne de Peschiera il y a environ deux semaines. Les jeunes hommes auraient sauté sur des voitures, démoli des vitrines, avant de harceler des femmes mineures dans le train.
L’agression a déclenché un débat politique en Italie. Comme les jeunes étaient en grande partie des hommes issus de l’immigration, ce sujet se retrouve à nouveau sur le devant de la scène dans le pays. Mercredi, la ministre de l’Intérieur Luciana Lamorgese est intervenue au Parlement, à Rome. Elle voulait discuter des enquêtes menées jusqu’à présent et de la future tactique des forces de l’ordre pour lutter contre ce genre de problèmes.
«La violence n’est pas tolérée chez nous»
Des émeutiers, surnommés «baby gangs» par la police et les médias en Italie, ne se sont pas privés d’annoncer leurs prochains méfaits sur les réseaux sociaux. La station balnéaire de Riccione, près de Rimini, serait l’une de leurs cibles.
«La violence et les menaces ne sont pas tolérées chez nous», a tonné Matteo Salvini, du parti italien d’extrême droite Lega. L’ex-ministre de l’Intérieur a diffusé une vidéo Tiktok sur son canal Twitter.
Plusieurs personnes blessées
Les quelque 2000 jeunes des villes du nord de l’Italie s’étaient initialement donné rendez-vous pour une flashmob. Mais la situation a rapidement dégénéré. On déplore de nombreuses bagarres, au cours desquelles plusieurs personnes ont été blessées. A celles-ci se seraient ajoutés des vols, la destruction de voitures et de vitrines et le harcèlement insistant de touristes.
De plus, des agressions sexuelles auraient eu lieu. Plusieurs femmes mineures auraient été harcelées sexuellement par de jeunes hommes dans le train régional bondé reliant le lac de Garde à Milan. Elles seraient parvenues à quitter le train avant la fin du voyage et ont porté plainte. Le parquet de Vérone a ouvert une enquête sur d’éventuels suspects.
(Adaptation par Lauriane Pipoz)