«Le Bureau des droits de l'homme de l'ONU a envoyé une demande aux autorités russes pour faciliter l'accès du Bureau aux zones de la Fédération de Russie touchées par les hostilités, y compris les régions de Belgorod, Briansk et Koursk, dans le cadre de notre mandat de surveillance et d'évaluation des droits de l'homme», a déclaré à l'AFP par courriel une porte-parole de l'organisation, Liz Throssell.
Elle a précisé que la demande avait été envoyée mercredi. Pour rappel, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a déjà envoyé à plusieurs reprises des demandes d'accès aux territoires ukrainiens contrôlés par la Russie, ainsi qu'au territoire russe.
Une demande habituelle
De façon générale, «nous demandons toujours l'accès», avait expliqué une autre porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani, à un journaliste russe qui l'avait interrogée mardi lors d'un point de presse régulier de l'ONU. «Je veux dire que pour nous, dans n'importe quelle situation de crise, comme l'a dit le Haut Commissaire, nous devrions avoir une présence globale. Mais surtout quand il s'agit de situations de crise, avec l'accès sur le terrain, nous sommes en mesure de faire beaucoup plus que ce que nous pouvons faire à distance», avait-elle ajouté.
Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine le 24 février 2022, la guerre fait rage. Le 6 août dernier, les forces de Kiev se sont engouffrées dans la région de Koursk, prenant les troupes russes au dépourvu et réalisant la plus grande incursion d'une armée étrangère sur le sol russe depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Le ministre ukrainien de l'Intérieur, Igor Klymenko, a expliqué que l'Ukraine cherchait à créer «une zone tampon» dans la région de Koursk afin de protéger sa population frontalière des bombardements russes.