Les dépenses des ménages ont ralenti
L'inflation rebondit aux Etats-Unis en août, à 3,5%

L'inflation mesurée à l'aune des prix à la consommation (PCE) aux Etat-Unis – privilégiée par la Fed pour son équation de politique monétaire – est remontée à 3,5% sur un an au mois d'août, contre 3,4% revu en juillet. Le marché tablait sur une valeur de 3,5%.
Publié: 29.09.2023 à 16:04 heures
L'inflation PCE est celle que regarde tout particulièrement la banque centrale américaine (Fed), qui veut la ramener à 2,0% sur un an.
Photo: AFP

L'inflation s'est accélérée en août aux Etats-Unis pour le deuxième mois d'affilée, tirée par la hausse des prix de l'essence à la pompe, selon l'indice PCE publié vendredi par le département du Commerce, qui est la mesure privilégiée par la Fed.

L'inflation s'établit à 3,5% sur un an, contre 3,4% en juillet (donnée révisée en hausse). Sur un mois seulement, la hausse des prix est de 0,4%, comme attendu, contre 0,2% en juillet.

Mais, hors prix volatils de l'énergie et de l'alimentation, l'inflation dit sous-jacente ralentit, à 3,9% sur un an contre 4,3% en juillet, au plus bas depuis près de deux ans.

L'inflation PCE est celle que regarde tout particulièrement la banque centrale américaine (Fed), qui veut la ramener à 2,0% sur un an. Elle est publiée plus tard dans le mois qu'un autre indice, le CPI, qui fait référence et sur laquelle sont indexées les retraites.

Les dépenses des ménages américains ont ralenti

Ces deux mesures ont évolué dans la même direction en août, puisque l'indice CPI a également connu un deuxième mois de hausse, à 3,7% sur un an, avec un ralentissement de l'inflation sous-jacente.

Par ailleurs, les dépenses des ménages américains ont ralenti le mois dernier, en croissance de 0,4%, après un rebond de 0,9% en juillet. Leurs revenus, eux, sont repartis à la hausse, +0,4% contre +0,2%.

La Fed s'est montrée, à l'issue de sa dernière réunion, le 20 septembre, moins optimiste qu'auparavant sur la trajectoire de l'inflation, dont le ralentissement pourrait être moins rapide que prévu.

Elle a ainsi annoncé un maintien des taux à leur niveau actuel, le plus élevé depuis 22 ans, mais prévoit une hausse supplémentaire des taux d'ici fin-2023, et les voit rester en 2024 plus haut que ce qu'elle anticipait auparavant.

Car le ralentissement de l'inflation pourrait être moins rapide qu'espéré. Après avoir ralenti pendant un an, la hausse des prix a rebondi cet été aux États-Unis, en raison notamment de la hausse mondiale des prix du pétrole.

(ATS)

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