Alors que l’ouragan Milton, considéré comme «la tempête du siècle», touche terre en Floride, l’heure n’est plus à l’évacuation, mais au confinement. Le maire de Bradenton, petite ville de la côte est de la péninsule, avertit: «Beaucoup de gens vont mourir.»
Malgré les ordres d’évacuations obligatoires, certaines prisons du comté abritent toujours des détenus qu’il n’est pas prévu de déplacer, révèle le «New York Times», mercredi 9 octobre. Ils sont plusieurs milliers à être coincés.
Le personnel aussi bloqué
Les détenus ne sont pas les seuls à devoir affronter la tempête dans la prison: les employés aussi. A titre d’exemple, dans le comté de Pinellas, où un ordre d’évacuation obligatoire est en vigueur, 3100 détenus et environ 800 membres du personnel resteront dans le centre de détention.
En cas d’inondation, les prisonniers se trouvant au rez-de-chaussée seront déplacés vers les étages supérieurs. Le shérif du comté explique ce choix: «Avec un tel nombre de détenus, il n’est pas possible de tous les évacuer, et c’est inutile, car nous pouvons monter.» Il l’assure: «Tout le monde sera en sécurité.»
Certains détenus évacués
Dans un centre de détention situé en Floride dans une zone d’évacuation obligatoire, les détenus ont déjà été déplacés mardi après-midi. Les sorties sont suspendues pour éviter d’envoyer les détenus dans la tempête.
Malgré le plan, si une prison devait être évacuée, les shérifs assurent savoir où envoyer les détenus. Avant chaque ouragan, l’Association des shérifs de Floride coordonne les demandes d’entraide de l’Etat. L’ouragan Hélène avait par exemple forcé l’évacuation des prisons le mois dernier dans trois comtés. L’électricité avait été coupée dans une d’entre elles, forçant 40 détenus à être transportés dans un autre lieu pendant deux jours.
