Dimanche après-midi, deux activistes climatiques de la branche allemande du groupe «Dernière rénovation» ont jeté de la purée de pommes de terre sur un tableau du peintre français Claude Monet (1840-1926) au musée Barberini à Potsdam.
L'activiste Mirjam Herrmann et un homme sont entrés dans le musée vêtus de gilets de sécurité, se sont approchés du tableau et sont ensuite passés à l'acte.
«Les gens ont faim, les gens ont froid, les gens meurent. Nous sommes en pleine catastrophe climatique. Et tout ce dont vous avez peur, c'est de la soupe à la tomate ou de la purée de pommes de terre sur un tableau», a crié Mirjam Herrmann après avoir barbouillé l'œuvre d'art.
Vendu pour 110 millions en 2019
«Nous devons regarder la réalité en face: il n'y aura plus le temps d'admirer l'art si nous nous battons pour la nourriture et l'eau», a renchéri une acolyte.
Le tableau, intitulé «Les Meules», date de 1891 et a été vendu aux enchères en 2019 pour 110 millions de francs. Actuellement, on ne sait pas encore si l'œuvre d'art a été endommagée ou non par l'action.
Ce n'est pas la première fois que des activistes climatiques prennent pour cible un tableau de renommée mondiale. À Londres, à la mi-octobre, deux activistes ont fait entrer clandestinement deux boîtes de soupe à la tomate dans la National Gallery et les ont déversées sur le chef-d'œuvre de Vincent Van Gogh (1853-1890), «Les Tournesols». Celui-ci était toutefois protégé par une vitre.
Aussi en Australie
Le lendemain, nouvelle action, cette fois-ci par le groupe Extinction Rebellion à Melbourne, en Australie. Dans la National Gallery of Victoria, un homme et une femme se sont collés à la vitre de protection du tableau «Massacre en Corée» de Pablo Picasso (1881-1973).
À côté, ils ont posé sur le sol devant eux une bannière sur laquelle on pouvait lire: «Chaos climatique = guerre et famine». Selon CNN, les deux activistes ont été arrêtés après l'incident.