Le temps est beau, le ciel est bleu – la pandémie semble (presque) être derrière nous. Mais voilà qu'un nouveau variant du virus menace. Une mutation qui se répand actuellement aux États-Unis.
Concrètement, selon le tweet d’un scientifique, le nouveau variant aurait donné lieu à une «croissance significative» du nombre de cas. Ceux-ci doubleraient chaque semaine. Et il aurait une «vitesse de doublement 2,5 fois supérieure à celle de BA2».
Mercredi, le ministre allemand de la Santé, Karl Lauterbach, a évoqué ce variant sur Twitter. Il écrit que celui-ci «semble être nettement plus contagieux qu’Omicron BA2». Et il estime que le coronavirus reste imprévisible: «personne n’aime l’entendre, mais c’est ainsi». Toutefois, «en surveillant les nouveaux variants et en adaptant les vaccins, nous sommes bien préparés», poursuit le politicien du SPD.
L’OMS qualifie de «préoccupants» les variants sud-africains
Mais le nouveau variant américain n’est pas un cas isolé. En Afrique du Sud, il existe également de nouvelles mutations d’Omicron, comme l’écrit «Der Standard». Elles sont appelées BA.4 et BA.5. L’OMS prend les choses au sérieux: elle qualifie officiellement ces mutations de «préoccupantes».
Mais le biologiste moléculaire Ulrich Elling de l’Académie autrichienne des sciences se veut rassurant: «Ces variants se propagent actuellement en Afrique du Sud, mais l'on ne peut pas encore y constater une véritable vague», affirme-t-il. Le scientifique remarque toutefois qu’il n’est «pas exclu» que «les variantes BA.4 et BA.5 puissent nous apporter une nouvelle vague à l’automne».
Ulrich Elling fait également une distinction concernant la dangerosité d’Omicron par rapport aux autres variants: «Avec une infection à Omicron, peu de personnes doivent être traitées aux soins intensifs, car ce variant – contrairement à Delta – n’attaque pas les poumons, mais n’entraîne des troubles que dans les voies respiratoires supérieures. Ainsi, ce serait un coup de chance si Omicron était encore le variant dominant en automne».
«Nous devons nous préparer à toutes les éventualités pour l'automne»
L'on ne sait donc pas ce que l’automne nous réserve. C’est pourquoi Herwig Kollaritsch, infectiologue à Vienne, déclare au «Standard» que pour le moment «personne» ne sait «comment le virus va évoluer». Il précise: «Nous devons nous préparer à toutes les éventualités pour l’automne. C’est pourquoi il n’est pas non plus possible de déjà classer le coronavirus comme une grippe».
Mais en principe, le virologue en chef allemand Ulf Dittmer est d’avis que les variants du coronavirus ne devraient pas devenir plus dangereux. «Je pense qu’il est très improbable qu’un tel variant puisse être aussi mortel que Delta», a déclaré le virologue lorsque Omicron XE est apparu.
(Adaptation par Quentin Durig)