Donald Trump n'a pas paru perturbé par la femme qui a tenté de l'atteindre lors d'une audience de son procès civil pour de vastes fraudes dans la gestion de la Trump Organization mercredi. Elle a été arrêtée. Il a semblé apprendre l'incident lorsqu'il s'est exprimé devant des journalistes un peu plus tard. «Qui a été arrêté? Nous ne savons rien de tout cela», a-t-il déclaré.
Il s'en est ensuite pris immédiatement à sa cible favorite dans cette affaire, la procureure générale, qui a déclenché le procès devant la cour suprême de l'Etat de New York. «Savez-vous qui devrait être arrêté? La procureure générale devrait être arrêtée», a-t-il ajouté.
La femme s'étant approchée de l'ex-président, identifiée ensuite comme une employée d'un autre tribunal, «a perturbé l'audience en se levant et en se dirigeant vers l'avant de la salle et en criant à Donald Trump qu'elle voulait l'aider», a déclaré un porte-parole du tribunal après l'incident, survenu en fin de matinée. La femme a reçu l'ordre de reculer et de s'asseoir sur les bancs du public, a constaté un journaliste de l'AFP. L'audience s'est poursuivie.
Pas de danger
Vêtue d'une jupe et d'un blazer, elle a été «arrêtée par des officiers de sécurité du tribunal avant de se trouver près de Donald Trump» ou d'une autre partie, a souligné le porte-parole, ajoutant que personne «n'a jamais été en danger».
Escortée dans le calme à l'extérieur, elle a été poursuivie pour «outrage au tribunal», placée en «congé administratif» et s'est vu interdire d'entrer dans des tribunaux de New York jusqu'à nouvel ordre, a ajouté le porte-parole.
Depuis le début de ce procès civil, le 2 octobre, le 45e président des Etats-Unis d'Amérique (2017-2021) assiste régulièrement aux audiences, ce qui déclenche d'importantes mesures de sécurité, mais les débats sont publics.
Dans ce procès civil, dont dépend l'avenir de l'empire immobilier de Donald Trump, la procureure générale de l'Etat, Letitia James, accuse le républicain et deux de ses enfants, Eric et Donald Jr, d'avoir surévalué de plusieurs milliards de dollars les golfs, résidences et gratte-ciel new-yorkais de la Trump Organization dans les années 2010, pour obtenir des prêts plus avantageux auprès des banques.
(ATS)