L'accord Mercosur
Le Sénat français soutient à son tour le gouvernement et s'oppose au traité négocié par l'UE

Paris s'oppose fermement au traité UE-Mercosur, soutenu par le Parlement. Le ministre Barrot salue ce 'message fort' à l'Europe, tandis que la France demande des clauses miroirs sanitaires et environnementales pour protéger ses agriculteurs.
Publié: 19:51 heures
Photo: Anadolu via Getty Images
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AFP Agence France-Presse

Comme l'Assemblée nationale la veille, le Sénat français a validé mercredi la position du gouvernement sur le projet d'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur, que Paris refuse «en l'état» au nom de la défense des agriculteurs.

Rare sujet de consensus au sein de la classe politique, cette opposition au traité Mercosur dans sa version négociée par Bruxelles a été votée à la quasi-unanimité de la chambre haute, par 338 voix sur un total de 348 sénateurs.

«Un message fort»

La veille, les députés avaient fait de même à une large majorité, à l'exception notable du parti de gauche radicale LFI qui réclamait l'abandon pur et simple de ce projet d'accord.

Ce double mandat du Parlement «est un message fort qui sera entendu» dans les autres pays européens, s'est félicité le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, pour qui «la dynamique va dans notre sens» avec le ralliement jeudi de la Pologne, autre grande puissance agricole du continent européen.

«La France ne souhaite ni la fin des accords commerciaux, ni la fin des échanges agricoles», mais réclame des «garanties sérieuses pour [les] agriculteurs», qui se retrouveraient sinon «confrontés à une concurrence insupportable», a souligné la ministre de l'Agriculture Annie Genevard.

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