Le «projet Galilée» a déjà reçu 1,75 million de dollars de financements privés. Il prévoit la mise en place d'un réseau mondial de télescopes de taille moyenne, de caméras, d'appareils photographiques et d'ordinateurs pour enquêter sur les objets volants non identifiés (ovnis).
Vu les recherches récentes montrant l'existence dans notre galaxie de nombreuses planètes similaires à la Terre, «nous ne pouvons plus ignorer la possibilité que des civilisations technologiques ont existé avant la nôtre», a déclaré le professeur Avi Loeb. «L'impact que toute découverte de technologie extraterrestre pourrait avoir sur la science, notre technologie et notre conception du monde dans son ensemble, serait énorme», a-t-il ajouté.
Le projet inclut des chercheurs des universités américaines de Harvard, de Princeton et de Caltech, ainsi que de Cambridge, au Royaume-Uni, et de l'université de Stockholm.
Après un rapport du renseignement américain
Cette annonce intervient un mois après la publication par le Pentagone d'un rapport sur les ovnis, qui a conclu que des dizaines de phénomènes aériens constatés par des pilotes militaires ne pouvaient pas être expliqués.
«Ce ne sont pas les hommes politiques ou les militaires qui doivent interpréter ce que nous voyons dans le ciel, parce que ce ne sont pas des scientifiques. C'est à la communauté scientifique de comprendre», a estimé le professeur Loeb, qui espère multiplier par dix le financement de son projet.
«Archéologie de l'espace»
Outre les ovnis, le projet Galilée vise à étudier les objets interstellaires qui traversent notre système solaire et à rechercher d'éventuels satellites extraterrestres qui observeraient la Terre.
Avi Loeb y voit une nouvelle branche de l'astronomie, baptisée «archéologie de l'espace», complémentaire du projet SETI de recherche d'intelligence extraterrestre, lequel cherche à déceler des signaux radiodiffusés d'origine extraterrestre.
Ce chercheur israélo-américain de 59 ans est l'auteur d'un article scientifique controversé, qui suggérait qu'un objet interstellaire, ayant brièvement traversé notre système en 2017, aurait pu être une sonde extraterrestre à propulsion solaire.
(ATS)