Suivi de la situation en Syrie
Le dirigeant Al-Sharaa refuse de serrer la main d'Annalena Baerbock

Après avoir repris le contrôle de la ville d'Alep pour la première fois depuis 2011, les rebelles sont entrés dans Damas, la capitale de la Syrie. Le président Bachar al-Assad a quitté le pays et s'est réfugié en Russie. Suivez les événements en direct.
Publié: 30.12.2024 à 08:30 heures
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Dernière mise à jour: 20:48 heures
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AFP Agence France-Presse
20:46 heures

Le dirigeant de facto Al-Sharaa refuse de serrer la main d'Annalena Baerbock

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock et son homologue français Jean-Noël Barrot ont été reçus par le dirigeant de facto syrien Ahmed al-Sharaa.

Le chef du groupe rebelle islamiste Haiat Tahrir al-Sham (HTS) a accueilli les ministres des Affaires étrangères venus au nom de l'UE dans l'ancien palais du dirigeant de longue date Bachar al-Assad, renversé il y a environ quatre semaines la capitale Damas.

Photo: keystone-sda.ch

Al-Sharaa a reçu Annalena Baerbock et Jean-Noël Barrot à l'entrée du palais au début d'un long tapis rouge. Si l'islamiste n'a pas salué Annalena Baerbock avec une poignée de main, comme c'est son habitude lorsqu'il rencontre des femmes, il a tendu la main à Jean-Noël Barrot. Après que le Français ait d'abord posé sa main droite sur la région du cœur en guise de salutation, il a ensuite brièvement pris la main d'Al-Sharaa.

Annalena Baerbock avait déjà déclaré au début de sa visite en Syrie qu'elle continuerait à juger le HTS sur ses actions. «Malgré tout le scepticisme, nous ne devrions pas manquer l’occasion de soutenir le peuple syrien à ce carrefour important.»

30.12.2024, 11:57 heures

Le nouveau dirigeant syrien reçoit Kiev à Damas

Le nouveau dirigeant syrien s'est entretenu lundi à Damas avec le chef de la diplomatie ukrainienne, a annoncé l'agence de presse officielle Sana. Ahmad al-Chareh a récemment chassé du pouvoir l'ancien homme fort de Damas et allié de Moscou, Bachar al-Assad.

La chute d'Assad le 8 décembre a constitué un sérieux revers pour la Russie, en guerre contre l'Ukraine depuis 2022 et qui maintient des bases militaires en Syrie. «Le dirigeant de la nouvelle administration Ahmad al-Chareh s'entretient avec une délégation ukrainienne de haut rang dirigée par le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga», a indiqué Sana.

Photo: KEYSTONE/AP/Mosa'ab Elshamy

Vendredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé que son pays avait envoyé à Damas son premier chargement d'aide alimentaire de 500 tonnes de farine de blé. Même en guerre, l'Ukraine, l'un des plus grands producteurs mondiaux de céréales, conserve d'immenses capacités de production.

A l'issue d'une offensive de onze jours, une coalition rebelle dominée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a renversé le 8 décembre le pouvoir de Bachar al-Assad, qui s'est réfugié en Russie. Cette chute a constitué un coup dur pour Moscou, qui était, avec l'Iran, le principal allié de l'ex-président syrien et intervenait militairement en Syrie depuis 2015.

Dimanche, Ahmad al-Chareh a salué les «intérêts stratégiques profonds» entre la Syrie et la Russie, lors d'une interview avec la chaîne Al-Arabiya durant laquelle il a souligné son souhait de préserver cette relation.

«La Russie est un pays important (...). Il existe des intérêts stratégiques profonds entre la Russie et la Syrie», a-t-il affirmé. Il a précisé que «tout l'armement syrien est d'origine russe et de nombreuses centrales électriques sont gérées par des experts russes». «Nous ne voulons pas que la Russie quitte la Syrie de la manière dont certains le souhaiteraient», a-t-il ajouté.

Depuis le 8 décembre, de nombreuses délégations de pays arabes et occidentaux continuent de se succéder à Damas.

Source: ATS

30.12.2024, 09:18 heures

La Russie prend ses distances avec Bachar al-Assad

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov parle de l'incapacité du gouvernement d'Assad à répondre aux besoins de son pays.
Photo: KEYSTONE/EPA/Domenic Aquilina

Le gouvernement russe prend ses distances avec l'ancien dirigeant syrien déchu, Bachar al-Assad. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré à l'agence de presse Tass que la chute rapide du régime syrien, il y a environ trois semaines, était en partie due à l'incapacité de l'ex-président Assad à résoudre les problèmes sociaux du pays. «Nous pouvons déjà affirmer que l'une des causes de la détérioration de la situation réside dans l'incapacité du gouvernement de l'époque à satisfaire les besoins fondamentaux de la population pendant le conflit prolongé. »

L'ancien président syrien Bashar al-Assad a fui vers la Russie après la chute du régime.
Photo: AFP

Sergueï Lavrov a également souligné que, malgré les succès dans la lutte contre le terrorisme international, auxquels l'aviation russe avait activement participé, les Syriens n'ont pas vu leurs conditions de vie s'améliorer comme ils l'espéraient. Selon lui, les Etats-Unis portent une grande part de responsabilité dans cette situation: ils occupent une région riche en ressources naturelles dans le nord-est de la Syrie et exercent une forte pression sur le gouvernement syrien par le biais de sanctions économiques.

29.12.2024, 21:06 heures

Le nouveau pouvoir espère une levée des sanctions par l'administration Trump

Le nouveau dirigeant syrien, Ahmad al-Chareh, a appelé dimanche l'administration du futur président américain Donald Trump à lever les sanctions imposées par les Etats-Unis à la Syrie sous l'ancien régime de Bachar al-Assad.

«Les sanctions ont été imposées à la Syrie en raison des crimes commis par le régime contre des victimes», a-t-il déclaré lors d'une interview à la chaîne Al-Arabiya. «Aujourd'hui, ce sont ces victimes qui ont renversé ce régime (...) les sanctions doivent donc être levées automatiquement», a-t-il estimé. «Nous espérons de la nouvelle administration américaine (...) que les sanctions seront levées sans devoir entamer de négociations.»

Source: AFP

29.12.2024, 20:55 heures

Les forces kurdes devraient intégrer la future armée, juge le nouveau dirigeant syrien

Le nouveau dirigeant syrien, Ahmad al-Chareh, a affirmé dimanche que les Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes et appuyées par les Etats-Unis, devraient être intégrées à la future armée syrienne, lors d'une interview à la chaîne Al-Arabiya.

«Les armes doivent être uniquement aux mains de l'Etat. Quiconque était armé et a les capacités de rejoindre le ministère de la Défense sera le bienvenu», a-t-il déclaré, assurant que c'est sur «ces conditions et ces critères» que des «négociations» seront menées avec les FDS, «dans l'espoir de trouver une solution appropriée».

Source: AFP

29.12.2024, 20:39 heures

L'organisation d'élections syriennes pourrait prendre quatre ans

L'organisation d'élections en Syrie pourrait nécessiter jusqu'à quatre ans, a déclaré dimanche le nouveau dirigeant de la Syrie, Ahmad al-Chareh, précisant que la rédaction d'une Constitution pourrait prendre trois ans.

Photo: Anadolu via Getty Images

«Le processus électoral pourrait prendre quatre ans», a affirmé le chef du groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui dirige la coalition ayant renversé Bachar al-Assad le 8 décembre, lors d'un entretien avec la chaîne saoudienne Al-Arabiya. Il a ajouté qu'il serait nécessaire de «réécrire la Constitution», une tâche qui pourrait prendre «deux ou trois ans».

Source: AFP

28.12.2024, 22:52 heures

Le nouveau pouvoir annonce la «dissolution» des services de sécurité

Le nouveau chef des services de renseignement syrien Anas Khattab a annoncé samedi un plan visant à «restructurer» l'institution tant redoutée sous le règne de Bachar al-Assad, qui passe par la «dissolution» de l'ensemble de ses branches. Durant les décennies de règne du clan Assad, les services sécuritaires étaient de véritables instruments de répression redoutés par la population syrienne.

Bien que la situation semble s'améliorer, le sort des dizaines de milliers de prisonniers et de disparus reste l'un des aspects les plus douloureux du conflit syrien.
Photo: AFP

«L'institution sécuritaire sera réformée après la dissolution de tous les services et leur restructuration de manière à honorer notre peuple», a déclaré Anas Khattab, deux jours après avoir été nommé à son poste par les nouvelles autorités qui ont renversé Bachar al-Assad le 8 décembre.

«Les services de sécurité de l'ancien régime étaient nombreux et variés, portant des noms et des affiliations différents, mais tous avaient en commun d'avoir été imposés au peuple, accablé pendant plus de cinq décennies», a-t-il poursuivi.

28.12.2024, 16:12 heures

Le nouveau dirigeant rencontre des représentants libyens

Le nouveau dirigeant syrien a rencontré samedi des responsables du gouvernement d'union nationale libyen reconnu par l'ONU, la dernière mission diplomatique à se rendre à Damas depuis l'éviction de Bachar al-Assad il y a près de trois semaines.

«Nous apportons notre soutien total aux autorités syriennes dans cette phase de transition importante», a déclaré à la presse le ministre d'Etat libyen en charge de la Communication Walid Ellafi, après sa rencontre avec Ahmad al-Chareh, chef du groupe islamiste qui domine la coalition ayant renversé Assad.

Il a insisté sur «l'importance de la coopération conjointe», dans les domaines sécuritaire, militaire et énergétique, ainsi que dans le dossier de «l'immigration illégale» qui touche les deux pays, selon lui.

Photo: keystone-sda.ch
26.12.2024, 19:11 heures

Un ancien général d'Assad aurait été arrêté avec 20 autres compagnons

Selon des militants, les forces de sécurité du nouveau régime syrien ont arrêté un général qui serait responsable de nombreuses condamnations à mort dans la tristement célèbre prison de Saidnaya. 

Le général Mohammed Kanjo Hassan, qui était chef de la justice militaire sous le régime de Bachar al-Assad, a été arrêté avec 20 compagnons dans la ville de Chirbet al-Maasa, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Mohammed Kanjo Hassan était «responsable de nombreuses condamnations à mort», indique le communiqué. 

Selon la même ONG, l'arrestation du général avait initialement échoué la veille. Trois représentants de l'ancien gouvernement et 14 membres des forces de sécurité du nouveau gouvernement ont été tués dans les combats, lors de la tentative de capture du général. 

25.12.2024, 22:04 heures

Au moins 17 morts dans des combats lors d'une tentative d'arrestation d'un ex-officier d'Assad

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état de dix-sept morts mercredi dans des accrochages entre des hommes armés et des forces de sécurité qui tentaient d'arrêter un officier du pouvoir déchu.

Quatorze membres des services de sécurité du ministère de l'Intérieur ont été tués ainsi que «trois hommes armés», après que les forces de sécurité ont tenté d'arrêter un responsable du pouvoir de l'ex-président Bachar al-Assad, à Tartous (ouest), a indiqué l'OSDH.

Source: AFP

25.12.2024, 12:28 heures

Les nouvelles autorités affirment avoir brûlé un million de pilules de captagon

Les forces de sécurité des nouvelles autorités syriennes ont mis le feu mercredi à des quantités importantes de stupéfiants, dont un million de pilules de captagon, la fabrication à échelle industrielle de ces amphétamines ayant prospéré sous le régime de Bachar al-Assad.

Photo: AFP

A Damas, dans la cour d'ex-locaux sécuritaires de l'ancien pouvoir, les forces des nouvelles autorités ont aspergé de carburant puis mis le feu aux stocks de cannabis, boîtes de Tramadol et une cinquantaine de petits sacs contenant les pilules roses de captagon, selon un journaliste vidéaste de l'AFP. «Nous avons trouvé une grande quantité de captagon, environ un million de pilules», a indiqué à l'AFP un membre de ces forces, se présentant par son prénom Oussama.

Source: AFP


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