«La prochaine révolution industrielle a commencé»
A Taïwan, Nvidia dévoile ses projets liés à l'IA

Le géant des puces électroniques Nvidia a dévoilé dimanche à Taïwan de nouveaux projets et produits liés à l'intelligence artificielle (IA), son patron Jensen Huang annonçant à l'ouverture du salon Computex que «la prochaine révolution industrielle (avait) commencé».
Publié: 03.06.2024 à 09:51 heures
Nvidia ACE est un produit d'IA générative qui peut créer des avatars humains réalistes pour des secteurs comme le support client. (EPA/JOHN G. MABANGLO Geo-Information: USA/Santa Clara, CA Quelle: EPA Fotograf: JOHN G. MABANGLO)
Photo: JOHN G. MABANGLO
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ATS Agence télégraphique suisse

A l'heure où l'IA rebat les cartes du secteur, d'autres poids lourds mondiaux comme Qualcomm, AMD et Intel doivent aussi s'exprimer lors de la très attendue édition 2024 de Computex, principale vitrine technologique de l'île où les usines de semi-conducteurs fournissent les composants-clé de nombreux produits, des iPhone aux serveurs qui font fonctionner ChatGPT.

Jensen Huang jouit d'une grande célébrité dans son île natale, où ses fans l'arrêtent pour lui demander autographes et selfies. Son groupe, Nvidia, est devenu le leader mondial incontesté des puces et du matériel spécialisé pour l'IA. «Les entreprises et les pays s'associent à Nvidia pour déplacer les centres de données traditionnels de milliers de milliards de dollars vers l'informatique accélérée et construire un nouveau type de centre de données – des usines d'IA – pour produire une nouvelle denrée: l'intelligence artificielle», a-t-il expliqué.

Il a annoncé la sortie de Nvidia ACE, produit d'IA générative qui peut créer des avatars humains réalistes pour des secteurs comme le support client. Le patron emblématique a également expliqué comment certains clients, par exemple le taïwanais Foxconn, premier fabricant mondial d'électronique sous contrat, ou le géant industriel allemand Siemens, utilisent les plateformes de Nvidia pour développer des robots autonomes alimentés par l'IA. 

«Taïwan a créé l'infrastructure mondiale de l'IA»

Alors que Nvidia vient juste de sortir sa plateforme Blackwell, son PDG a annoncé des plans pour une version «ultra» en 2025, et a brièvement dévoilé un code d'architecture GPU (cartes graphiques) de nouvelle génération nommé Rubin. Au cours d'un discours de près de deux heures, plein d'éloges pour l'expertise de sa terre natale, Jensen Huang a plus largement présenté une feuille de route accélérée pour de nouveaux produits. Dans le futur, «presque chaque interaction que vous avez avec Internet ou avec un ordinateur aura probablement une IA générative fonctionnant dans le 'cloud' quelque part», a-t-il souligné

«Taïwan est le pays de nos précieux partenaires. C'est là que (...) débute tout ce que Nvidia fait, nos partenaires et nous-mêmes l'apportons au monde. Taïwan et notre partenariat ont créé l'infrastructure mondiale de l'IA», a-t-il loué. La veille, il avait fait donner le coup d'envoi d'un match de baseball à Taipei et avait dîné jeudi avec des leaders de l'industrie technologique de Taïwan, comme le patron de Foxconn, grand fournisseur d'Apple.

Le gratin de l'IA

Les discours de Lisa Su et Cristiano Amon, patrons respectifs d'AMD et Qualcomm, sont aussi attendus au Computex. La première présentera ses plans pour de l'IA de pointe et le second «ce que les utilisateurs peuvent attendre de leurs PC de nouvelle génération avec une expérience accélérée par l'IA», selon les organisateurs.

Pat Gelsinger, PDG de l'américain Intel, et Rene Haas, du géant britannique Arm, interviendront également. Young Liu, PDG de Foxconn, a lui déjà promis vendredi à ses actionnaires que son groupe représenterait cette année 40% de part du marché mondial des serveurs IA. Taïwan produit la majeure partie des semi-conducteurs les plus avancés au monde, y compris pour les applications et recherches les plus puissantes en IA, forte d'une position centrale dans la chaîne d'approvisionnement mondiale.

L'île gouvernée de façon autonome est revendiquée comme l'une de ses provinces par la Chine qui n'a jamais exclu le recours à la force pour la placer sous son contrôle. Ces dernières années, les relations entre Pékin et Taipei se sont détériorées et la Chine a multiplié les manoeuvres militaires et les avertissements.

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