La dissuasion américaine ne rassure plus
Séoul et Washington discutent d'exercices nucléaires conjoints

Séoul et Washington discutent d'exercices conjoints avec des moyens nucléaires pour contrer les menaces croissantes nord-coréennes. Selon le président sud-coréen, le parapluie nucléaire américain et sa «dissuasion élargie» ne suffisent plus à rassurer les Sud-Coréens.
Publié: 02.01.2023 à 06:51 heures
Sous la présidence de Yoon Suk-yeol, la Corée du Sud a renforcé ses exercices militaires conjoints avec les Etats-Unis (archives).
Photo: Kim Do-hoon

«Les armes nucléaires appartiennent aux Etats-Unis, mais la préparation, le partage d'informations, les exercices et l'entraînement doivent être effectués conjointement par la Corée du Sud et les Etats-Unis», a déclaré le président Yoon Suk-yeol dans un entretien au journal Chosun Ilbo, publié lundi. Washington a accueilli cette idée «plutôt positivement», ajoute-t-il.

Ces propos sont publiés au lendemain de l'appel du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un à «l'augmentation exponentielle» de l'arsenal nucléaire de son pays, selon l'agence officielle KCNA. Kim Jong-un a également annoncé que le Nord allait développer de nouveaux missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) pour faire face à ce qu'il appelle l'hostilité des Etats-Unis et de la Corée du Sud.

Des essais records en 2022

En 2022, le Nord a procédé presque chaque mois à des essais d'armement, y compris le tir de son ICBM le plus avancé. L'année 2022 a été marquée par un nombre record de tirs de missiles par Pyongyang. Trois missiles balistiques à courte portée ont encore été tirés par la Corée du Nord samedi et un autre dimanche à l'aube.

Sous la présidence de Yoon Suk-yeol, la Corée du Sud a renforcé ses exercices militaires conjoints avec les Etats-Unis, qui avaient été réduits pendant la pandémie de Covid-19 ou interrompus sous son prédécesseur sur fond de pourparlers diplomatiques finalement infructueux avec le Nord.

Depuis l'échec des négociations intercoréennes en 2019, Kim Jong-un a redoublé d'efforts pour développer ses programmes d'armement interdits.

Séoul et Washington prêtent à Pyongyang l'intention de mener prochainement un nouvel essai nucléaire, qui serait le septième de son histoire et le premier depuis 2017.

(ATS)

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