Un soleil radieux, une eau cristalline et de belles plages de sable. Chaque année, Majorque attire des touristes venus de toute l'Europe. Ils passent leurs nuits à danser dans les quartiers en fête ou à bronzer sur des coins de plages reculés de l'île.
Mais si l'on en croit le célèbre guide américain Fodor's, cette idylle cache une toute autre réalité. Le guide a placé Majorque sur sa fameuse «No List 2025» sur laquelle figurent des destinations qui souffrent de leur propre succès: plages bondées, infrastructures surchargées ou encore hausse du coût de la vie. Ces aspects regrettables rendent la vie difficile aux locaux. «La surenchère, l'homogénéisation, voire la destruction» sont mentionnées dans le rapport.
Logements chers et expulsion des autochtones
Un problème est particulièrement mis en avant: de plus en plus d'appartements se sont transformés en logements de vacances coûteux. D'une part, les autochtones sont chassés de leurs quartiers, d'autre part, les touristes se voient confrontés à des logements chers.
Mais que signifie cette évolution pour l'avenir de Majorque en tant que destination de vacances? Fodor's souligne que la «No List» n'est pas un appel au boycott, elle vise plutôt à faire prendre conscience des problèmes et à inciter à «une approche plus responsable des destinations touristiques populaires». Le guide plaide pour un tourisme durable qui profite aussi bien aux visiteurs qu'aux locaux.
«La première étape est de reconnaître qu'il y a un problème»
Mais Fodor's ne se contente pas de dénoncer. Le guide fait aussi des propositions pour résoudre les problèmes à l'avenir. Au lieu de se rendre dans des hotspots surchargés, les visiteurs peuvent par exemple explorer des endroits moins connus de l'île et contribuer ainsi au désengorgement. Le choix de l'hébergement joue également un rôle: les pensions familiales sont proposées comme hébergement de choix.
La responsabilité n'incombe toutefois pas uniquement aux touristes. Les décideurs politiques sont appelés à prendre des mesures efficaces telles que la promotion de concepts touristiques durables. «La première étape pour résoudre le problème est de reconnaître qu'il y en a un», résume Fodor's.
Outre l'île des Baléares, d'autres destinations populaires comme Barcelone, Venise et les Canaries figurent sur cette liste, où les mêmes problèmes prévalent. Le guide précise en outre qu'il est dans l'intérêt de tous de préserver ces destinations fascinantes pour les générations futures.